Le vice-Premier ministre russe chargé de l’énergie, Alexandre Novak, a annoncé fin décembre que la Russie avait réorienté presque entièrement ses exportations de pétrole vers la Chine et l’Inde, avec des niveaux de revenus comparables à ceux de 2021.
Selon lui, la Russie, qui a été la cible de nombreuses sanctions occidentales pour son offensive en Ukraine, notamment ses hydrocarbures, vend aujourd’hui 45 à 50% de son pétrole à la Chine et 40% à l’Inde. Novak a expliqué dans une interview aux médias russes : « Si auparavant nous fournissions à l’Europe 40 à 45% des exportations totales de pétrole et de produits pétroliers, nous prévoyons que d’ici la fin de cette année, ce chiffre ne dépassera pas 4 à 5% ».
« Beaucoup de gens veulent acheter du pétrole et des produits pétroliers russes. Il s’agit de pays d’Amérique latine, de pays d’Afrique et d’autres pays de la région Asie-Pacifique », a déclaré Novak. Il a indiqué que les revenus pétroliers et gaziers de la Russie atteindraient cette année près de 9 000 milliards de roubles (environ 88 milliards d’euros).
Il a ajouté que l’industrie des hydrocarbures représente 27% du produit intérieur brut de la Russie et que ses ventes à l’étranger représentent environ 57% des exportations totales du pays.
La Russie avait décidé fin novembre, de concert avec les autres pays de l’OPEP+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), dont l’Arabie saoudite, d’accentuer sa réduction de production de pétrole afin de stimuler les prix. Un moyen pour Moscou d’augmenter ses recettes issues de la vente des hydrocarbures.
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