A la une

L’Afrique au centre des réunions de Marrakech : Un appel pressant à la réforme du FMI et de la BM

L’Afrique au centre des réunions de Marrakech : Un appel pressant à la réforme du FMI et de la BM

Les réunions annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) sont un événement majeur dans le calendrier financier mondial. Cette année, ces réunions doivent se dérouler à Marrakech, au Maroc, à la mi-octobre.

Cependant, la ville et le pays font encore face aux conséquences dévastatrices d’un tremblement de terre survenu en septembre. Accueillir ces réunions sur le continent africain pour la première fois en un demi-siècle dans de telles circonstances revêt une immense symbolique, témoignant d’une démonstration de résilience.

Contexte

Le contexte de ces réunions est particulièrement significatif. Les deux institutions, la BM et le FMI, font face à des critiques croissantes quant à leur pertinence face aux défis mondiaux actuels.

Une de leurs réponses a été de s’engager à jouer un rôle plus proéminent dans la réponse mondiale au changement climatique. Cette orientation reflète la réalité incontournable que le changement climatique est l’un des défis les plus urgents et complexes auxquels l’humanité est confrontée.

L’Afrique au cœur des réunions de Marrakech

Cependant, l’appel à la réforme du FMI et de la BM est particulièrement pressant pour l’Afrique. Les pays africains ont besoin d’un accès accru aux financements publics et privés ainsi qu’à l’allègement de la dette pour soutenir leur développement économique et renforcer leur résilience climatique. Malheureusement, de nombreuses sources de financement, y compris celles de la Banque mondiale et du FMI, ne répondent pas adéquatement aux besoins spécifiques des nations africaines.

Pour être efficace, le soutien financier pour l’Afrique doit avoir plusieurs qualités : il doit être abordable, fiable, adapté aux besoins locaux et sensible à la vulnérabilité climatique du continent. De plus, il doit être adaptable pour faire face aux crises persistantes de la dette et aux défis de liquidité auxquels de nombreux pays africains sont confrontés.

Plusieurs propositions politiques ont été avancées pour remédier à cette situation. Certaines d’entre elles sont exposées dans un rapport récent réalisé par la Fondation Climatique Africaine sur la réforme de l’architecture financière mondiale. Le Groupe Consultatif Africain et le Caucus Africain au sein du FMI et de la BM expriment de grandes attentes concernant les résultats de Marrakech. Cela reflète un optimisme prudent parmi les Africains, lassés des promesses non tenues au fil des années.

Les décisions prises à Marrakech seront un test décisif de la volonté du FMI et de la BM de se réformer. L’Afrique estime qu’elle est traitée injustement, et elle a des raisons de le penser.

Le continent africain offre des opportunités prometteuses pour l’énergie propre et est riche en ressources minérales essentielles pour la transition écologique. Pourtant, le financement l’évite souvent, ou se concentre sur les exportations plutôt que sur la transformation économique locale.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut