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L’Algérie fait une entrée fracassante dans le nucléaire, dans 5 secteurs clés

L’Algérie fait une entrée fracassante dans le nucléaire, dans 5 secteurs clés

Toutes les têtes sont tournées vers l’énergie nucléaire, une “énergie propre” qui a été imposée à l’Europe par la France comme une des alternatives pour soulager une planète que les émissions polluantes ont malmenée. Le 21 mars 2024 Bruxelles (Belgique) a accueilli un Sommet sur le nucléaire auquel ont participé une cinquantaine de pays, dont la Chine et les USA et 25 dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron. Le Maroc aussi s’est mis en mouvement, il a annoncé en décembre dernier qu’il prendra le virage du nucléaire civil, parallèlement à la montée en puissance des énergies renouvelables. Mais l’Algérie a dépassé le stade des annonces, elle a posé des actes vers le nucléaire et c’est spectaculaire…

Le ministère algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab et l’entreprise publique russe spécialisée dans l’énergie nucléaire, Rosatom, ont paraphé le 26 mars 2024 à Sotchi (Russie) un mémorandum de partenariat dans le domaine de l’usage pacifique de l’énergie nucléaire. La signature de ce texte, précise le communiqué du ministère, s’est faite en marge de la 13ᵉ édition du forum international AtomExpo. La manifestation a été organisée les 25 et 26 mars au parc Sirius des sciences et des arts à Sotchi.

A noter que cet accord de 2 ans – 2024 et 2025 – cible une kyrielle d’activités que l’Algérie lancera en étroite collaboration avec les Russes et qui stipule l’exploitation du nucléaire civile dans les secteurs qui suivent : la santé et les produits pharmaceutiques nucléaires, le traitement par rayonnement, les réacteurs de recherche, la formation scientifique et technique et le développement de technologies nucléaires avec une finalité pacifique.

Ce partenariat fait suite à la visite du dirigeant de Rosatom en Algérie le 3 juillet 2023 ; il avait conversé avec le ministre de l’Énergie sur l’éventail des applications que présente l’énergie nucléaire dans le domaine médical. Avec cet accord les deux pays iront largement au-delà de la médecine. Quand le président Abdelmadjid Tebboune s’est rendu en Russie en juin 2023 il n’a pas spécifié que le nucléaire faisait partie des sujets abordés avec Vladimir Poutine. Mais après cet accord le doute n’est plus permis.

L’exposition AtomExpo 2024, intitulée «Énergie propre : construire l’avenir ensemble», était animée par des séances de travail thématiques et des expositions thématiques qui ont mis en relief les progrès phares accomplis par les géants mondiaux du nucléaire. Une pléthore de grands noms de l’énergie nucléaire ont fait le déplacement. Il y avait le patron de Rosatom, Alexey Likhachev ; le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi et la Directrice de l’Association nucléaire mondiale (WNA), Sama Bilbao y León…

Et quand on demande au patron de l’AIEA si travailler avec Moscou ne lui pose pas problème en sachant ce qu’il fait à l’Ukraine et les menaces que les bombardements massifs de la Russie font peser sur la plus grande centrale nucléaire en Europe, à Zaporijia, il rétorque qu’il se contente de faire son travail, il ne fait pas de la politique.

On ne sait pas quoi faire des déchets des centrales nucléaires à part les enfuir sous terre, dans des lieux hautement sécurisés pour éviter toute fuite. Aucune technique de destruction ou de recyclage n’est fiable. Une épée de Damoclès suspendue sur l’Humanité mais dont elle s’accommode vu les gros bénéfices de cette énergie facile à utiliser et qu’on peut dupliquer à l’infini. Pour le moment ce sont les seules choses qui comptent, aucune alerte n’est audible…

 

 

 

 

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