Les trois banques publiques cotées à la Bourse des valeurs mobilières de Tunis viennent de publier leurs principaux indicateurs d’activité et de rentabilité au titre du troisième trimestre 2023.
A fin septembre écoulé, elles ont connu une amélioration de leurs PNB de 4,9% pour se situer à 1714 millions de dinars boostée par une hausse remarquable des produits d’exploitation bancaires, incluant notamment intérêts et commissions, et qui ont atteint 3705 MD.
Sous ce même angle, les charges d’exploitation bancaire ont évolué durant la période septembre 2022- septembre 2023 de 34,5%.
A ce titre, me produit net bancaire de la STB s’est amélioré au terme du troisième trimestre écoulé de 2,8 MD ou 0,55% comparativement à fin septembre 2022 pour se situer à 510,6 MD. Cette situation résulte de l’effet de la hausse des produits d’exploitation bancaire (16.54%) à 1081,6 millions de dinars à fin septembre 2023 contre l’accroissement des charges d’exploitation bancaire (35.85%) à 571,1 MD.
Pour la BH Bank, les produits d’intérêts ont évolué de 121 MD, soit 19,0%, pour atteindre 757 MD à fin septembre 2023 tandis que les commissions perçues ont augmenté de 16 MD ou 16,6% à 108 MD. Le Produit Net Bancaire a atteint 464,7 MD à fin septembre 2023, contre 434,3 MD à fin septembre 2022, soit une progression de 7,0%.
Concernant la BNA, les produits d’exploitation bancaires ont atteint fin septembre dernier, 1606 MD en accroissement de 20,2% par rapport à la même période de l’année précédente alors que les charges d’exploitation bancaires ont enregistré une augmentation de 224 MD, passant de à 868 MD au 30.09.2023. Le produit net bancaire s’est établi à 738 MD au terme du trimestre écoulé en progression de 6,8% comparativement à la fin du troisième trimestre 2022.
Pour rappel, la part des trois banques publiques en matière de crédits octroyés aux clients à l’échelle nationale s’est élevé à 42,6% en décembre 2022, alors que leur part, au niveau des dépôts, est estimé à 34,6% à la même date.
Ces banques sont considérées particulièrement comme les supports des entreprises publiques. Elles assurent leur survie avec des crédits pour près de 15 385 MD à fin 2022 pour la STB et la BNA. C’est un coût d’opportunité pour ces établissements qui ont des ressources et un portefeuille large de clientèle qui leur permettent de faire beaucoup mieux si elles n’avaient pas cet impératif tâche de servir des structures en difficulté.
L’activité auprès des groupes privés présente des risques et génère normalement des créances douteuses sans oublier que le climat global des affaires s’est détérioré ces dernières années et les difficultés de refinancement de la dette des entreprises, en partie à cause de la hausse des taux, ont fini par un rythme plus élevée des incidents de défaut de paiement.
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