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Ukraine : Place aux armes chimiques, Poutine bascule dans l’horreur suprême selon Washington

Ukraine : Place aux armes chimiques, Poutine bascule dans l’horreur suprême selon Washington

Balancer des armes chimiques pour obtenir ce qu’elle n’a pas obtenu plus de 2 ans après qu’elle a déclenché une guerre qui l’a éreintée… Ou à tout le moins larguer ces horreurs pour affaiblir le plus possible l’Ukraine, entendez par là faire le plus de morts et de dégâts avant l’entrée en scène des armes occidentales lesquelles forcément changeront la donne. C’est la terrible accusation lancée par les USA contre la Russie…

Washington n’a pas beaucoup de doutes sur la question : Moscou pour se tirer d’affaire aurait fait usage d’un agent chimique, la chloropicrine, contre les troupes ukrainiennes, piétinant allègrement la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), dit un communiqué publié hier mercredi 1er mai par le département d’Etat.

Ce n’est pas tout, le Kremlin utiliserait également des agents anti-émeutes comme «méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention», affirme la diplomatie américaine. «L’utilisation de ces produits chimiques n’est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille», ajoute le département d’Etat.

«Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s’inscrit dans la même logique que les opérations d’empoisonnement d’Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok», soutient Washington. Rappelons que Navalny, farouche opposant de Vladimir Poutine, est mystérieusement mort le 16 février, un décès que tout le monde attribue au Kremlin. Idem pour l’’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal, foudroyés par du poison en Angleterre en 2018.

La Russie jure qu’elle a détruit tous ses stocks chimiques militaires mais il évident que personne ne peut croire le Kremlin sur parole, surtout après ce qu’a fait en mars 2017 le poulain de Poutine en Syrie, Bachar al-Assad. Les armes chimiques, certainement mises à sa disposition par Moscou, faisaient partie de l’arsenal de destruction massive – avec les bombardements sur les civils – pour faire plier les rebelles qui avaient presque encerclé la capitale, Damas…

Ce sont ces monstruosités qui avaient pétrifié la rébellion et permis à al-Assad de l’emporter. Plus personne ne parle de le déloger, bien au contraire il est redevenu fréquentable pour ses voisins arabes, même si l’Occident lui ferme la porte tout en continuant à commercer avec lui. Ce même occident qui avait promis d’abattre le régime syrien s’il balançait des armes chimiques sur les civils. Quand le président français de l’époque, François Hollande, téléphona à son homologue américain, Barack Obama, pour une intervention commune il prétexta l’opposition du Congrès pour ne pas bouger le petit doigt.

Que fera Washington cette fois s’il est avéré que Moscou a gazé les soldats ukrainiens ? Nul ne le sait, surtout si le républicain Donald Trump retrouve le chemin de la Maison Blanche après l’élection présidentielle de novembre prochain. En attendant l’administration de Joe Biden dévoile une autre batterie de sanctions pour frapper des entreprises ou des responsables russes et étrangers, accusés de muscler l’armée russe face à l’Ukraine…

Ces sanctions frappent également des entreprises russes de la défense, une kyrielle d’unités de recherche et entreprises qui s’activent dans les programmes d’armes chimiques et biologiques russes. Parmi les sociétés étrangères ciblées 16 sont chinoises ou hongkongaises, la grande majorité sont accusées d’épauler le Kremlin pour mettre la main sur des composants sous le coup d’un embargo

Deux des entreprises sanctionnées auraient fourni aux Russes les matériaux pour fabriquer des munitions, un dossier soulevé par les Américains en août 2023 et févier 2024. Les entreprises de 5 autres pays sont également touchées : les Emirats arabes unis, la Turquie et l’Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l’Union européenne, la Belgique et la Slovaquie.

Les sanctions visent aussi les infrastructures de gaz et pétrole russes pour freiner net Moscou, qui s’active actuellement pour contourner les obstacles sur la route de l’exportation des hydrocarbures, surtout vers la Chine.

 

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