Economie

Le Ramadan : le pouvoir d’achat des ménages face à l’inflation

Le Ramadan : le pouvoir d’achat des ménages face à l’inflation

Le mois de Ramadan, célébré par les Tunisiens avec une ferveur traditionnelle, est une période de réflexion spirituelle, de prière et de jeûne. Cependant, cette année, les festivités religieuses se heurtent à des défis économiques de taille.

Malgré les difficultés économiques causées par une inflation remarquable, en particulier dans le secteur alimentaire, le mois sacré demeure d’une importance capitale pour les Tunisiens. Cependant, les temps changent et avec eux, les habitudes de consommation pourraient bien évoluer.

L’inflation, une bête noire pour les économies domestiques, atteint des sommets inquiétants en Tunisie. Avec un taux d’inflation de 7,5 % en moyenne, les prix des denrées alimentaires ont grimpé, laissant peu de répit aux ménages pesant lourdement sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Face à cette réalité économique difficile, se pose la question cruciale : les Tunisiens maintiendront-ils leurs habitudes de consommation traditionnelles pendant le Ramadan, au détriment de leur pouvoir d’achat déjà limité, ou s’adapteront-ils à cette nouvelle conjoncture en rationalisant leurs dépenses ?

Outre l’inflation, une autre ombre plane sur les festivités du Ramadan : la pénurie persistante de produits alimentaires de base. Le sucre, le café, le riz, le lait et l’huile végétale subventionnée sont devenus rares, mettant à rude épreuve la capacité des citoyens à satisfaire leurs besoins essentiels. La sécheresse prolongée et le déficit pluviométrique ont frappé durement l’agriculture, entraînant une augmentation des prix des fruits, des légumes et des produits à base de céréales.

Le changement climatique est un acteur majeur dans cette crise. La sécheresse sans précédent a asséché les terres et épuisé les ressources en eau, affectant directement la production agricole. Les barrages sont à des niveaux critiques et l’exploitation incontrôlée des puits menace la nappe phréatique.

Dans ce contexte difficile, les Tunisiens sont confrontés à un dilemme : maintenir les traditions du Ramadan malgré les pressions économiques croissantes ou s’adapter à la nouvelle réalité en modifiant leurs habitudes de consommation.

Il est indéniable que le Ramadan restera une période sacrée pour les Tunisiens, mais les temps changent et les circonstances économiques dictent souvent de nouvelles voies. Il est probable que de nombreux citoyens chercheront des alternatives plus abordables, peut-être en réduisant les festivités ou en optant pour des repas plus modestes.

 

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