Economie

Les concessionnaires automobiles tablent sur l’importation de 60000 véhicules cette année

Les concessionnaires automobiles tablent sur l’importation de 60000 véhicules cette année

Les concessionnaires automobiles en Tunisie cherchent à maintenir une part d’importation de 60 000 véhicules cette année, malgré un déficit commercial record de plus de 25,2 milliards de dinars.

Les importations de véhicules ne représentent que 2% des importations totales du pays

La Chambre des concessionnaires automobiles a déposé auprès du ministère du Commerce une demande officielle de d’importation d’environ 60 000 véhicules dans le cadre du quota annuel pour l’année 2023, dans le but de répondre à la demande du marché local, après une période de stagnation du secteur pendant la pandémie et la crise qui l’a suivi.

Les concessionnaires automobiles en Tunisie attendent la décision officielle du ministère du commerce et la détermination des quotas de vente pour chaque catégorie pour lancer la mise en œuvre du programme d’approvisionnement.

Entre-temps, des appels ont émergé pour geler les importations de véhicules cette année, dans le but de préserver la stabilité du prix du dinar par rapport aux devises étrangères.

Cependant, Ibrahim Dabbech, porte-parole de la Chambre des concessionnaires automobiles, a exclu de restreindre les importations de véhicules pour l’année 2023, soulignant que les importations de véhicules ne représentent que 2% des importations totales du pays.

Un secteur qui contribue largement aux recettes fiscales

Ibrahim Dabbech, porte-parole de la Chambre des concessionnaires automobiles a indiqué que les concessionnaires n’ont pas exigé une augmentation de la part de l’offre malgré l’enregistrement d’une augmentation de la demande de véhicules neufs, se contentant de redistribuer les parts entre les différentes marques représentées sur le marché tunisien, en fonction de la disponibilité des véhicules chez les fabricants.

Il est également probable que les marques asiatiques représentent environ 60 % de la part de marché cette année, contrairement à la baisse des parts des marques européennes qui dominent le marché depuis des décennies.

M. Dabbech a mis l’accent sur la contribution du secteur automobile à la mobilisation de recettes fiscales à l’État qui dépassent les trois milliards de dinars, notant que le secteur est un moteur économique important et qu’il est l’un des secteurs les plus capables d’attirer les investissements directs étrangers et de créer des opportunités d’emploi.

Le nombre de véhicules commercialisés depuis le début de cette année, selon lui, a atteint plus de 8 500.

D’autre part, il s’attend à une augmentation annuelle comprise entre 15 et 18 pour cent des prix des véhicules, en raison de l’instabilité du taux de change du dinar par rapport à l’euro et au dollar, en plus de l’augmentation du coût du transport et l’ajustement des prix par les usines aussi.

Il est à noter que la Chambre des concessionnaires automobiles a renouvelé, pour la deuxième année consécutive, une demande de réduction du taux d’imposition appliqué aux véhicules, dans le but de freiner les prix qui ont atteint des niveaux record.

La pénurie de puces électroniques, qui a durement touché les entreprises américaines et européennes en particulier, puis la guerre russo-ukrainienne, ont modifié l’orientation du marché tunisien vers les véhicules asiatiques, dont la part du volume des ventes s’est accrue à plus de 50 %, si bien que les marques chinoises et sud-coréennes sont arrivées en tête des cinq premières places du classement des ventes en 2022 selon la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs automobiles.

Le marché tunisien importe de 60 à 70 000 voitures annuellement, en plus de la vente d’environ 20 000 voitures sur le marché des voitures d’occasion.

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