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Les “Samouraïs” de la ligne 6 : Des métros sans air conditionné et sans fenêtres…

Les “Samouraïs” de la ligne 6 : Des métros sans air conditionné et sans fenêtres…

 

Dans l’interminable feuilleton sur cette Tunisie qui ne va pas bien, mais alors là pas du tout, on a cette histoire que nous ont relatée les usagers de la ligne 6, direction Monrouj. Comme ils ne savent plus à quel saint se vouer et que leur calvaire dure depuis si longtemps, dans l’indifférence générale, nous sommes contraints de l’ébruiter pour qu’ils aient une mince chance d’être entendus par les responsables de ces souffrances qu’on peut facilement éviter…

La société de transport public – Transtu – a eu la bonne idée de mettre des métros dignes de ce nom sur la ligne 6. On applaudit, des idées de ce type l’entreprise devrait d’ailleurs en avoir plus et surtout les moyens de les financer. Mais ça c’est une toute autre histoire. Le métro qui nous préoccupe ici était irréprochable au début. Tout fonctionnait à merveille. Puis patatras : les choses ont commencé à se gâter l’an dernier. L’air conditionné a commencé à lâcher.

Si au moins les rames étaient équipées des bonnes vieilles fenêtres ouvrables les voyageurs auraient pu se dépatouiller avec la chaleur estivale. Mais là rien, que des vitres fermées, hermétiquement… pour ne pas provoquer une déperdition d’air conditionné. Logique me direz-vous. Sauf qu’on n’est pas en Suisse ou au Japon, ici en Tunisie post-révolutionnaire les pannes on traîne avec, longtemps, quel que soit l’impact sur les citoyens.

Ce qui devait arriver arriva donc : l’air conditionné de la ligne 6 ne fonctionne plus du tout, transformant les rames de métro en four – “coucha”. Vous imaginez l’état dans lequel sont les voyageurs avec ces pics de chaleur sans précédent. Le sauna et le hammam font du bien au corps et à l’esprit, mais de là à arriver au boulot en compote, non merci ! Sans parler des dégâts pour la santé, avec tout ce gaz carbonique confiné dans les wagons…

La bonne volonté, l’envie de bien faire, de bout en bout et dans la durée, c’est et ça restera notre problème numéro 1, celui qui fait toute la différence entre nous et ces nations avancées qu’on regarde avec des yeux de Chimène en rêvant d’y atterrir un jour, même s’il faut pour cela prendre les routes mortelles de la Méditerranée. Alors qu’on peut faire des tas de choses ici et maintenant, pour peu qu’on ait un tout petit peu d’amour pour notre prochain… et d’humanité.

 

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