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L’Italie montre la voie face à l’inflation de 12% : le boycott des pâtes fait plonger les prix

L’Italie montre la voie face à l’inflation de 12% : le boycott des pâtes fait plonger les prix

Au royaume des pâtes, l’Italie, les consommateurs ont trouvé le moyen de contraindre les industriels à baisser leurs prix jugés abusifs : Un appel au boycott. L’initiative a été lancée par l’association de consommateur Assoutenti, et elle a marché…

L’inflation continuera peut-être de sévir dans les autres domaines mais pas sur le marché de ce produit que les Italiens affectionnent tant. Un simple appel à ne plus acheter les pâtes dans les grandes surfaces, du 22 au 29 juin 2023, a suffi à faire trembler les labels. Dès le premier jour ils ont agité le drapeau blanc et les prix ont reflué.

«La grève a été suspendue», a fait savoir ce jeudi Assoutenti dans un post sur Facebook, soulignant la «forte baisse» du prix moyen des pâtes. «C’est un succès d’Assoutenti qui, par sa menace d’appel à la grève, a contribué à faire baisser les prix en dessous de 2 euros le kilo, avec parfois une baisse de plus de 20 centimes !», ajoute l’association de consommateur.

L’inflation frappe un peu partout en Europe, mais en Italie ça atteint des sommets, +12% sur les produits alimentaires. Selon Assoutenti une famille italienne de quatre personnes débourse 915 euros de plus par an en moyenne pour ses courses, ce qui fait grimper la facture à 7690 euros. Et certains produits battent des records, les pâtes par exemple, dont les prix ont bondi de +26,8% en octobre dernier et de près de 17% sur un an, d’après la même source. Dans certaines localités telles que Modène on est même monté à 50 %.

Quand Furio Truzzi, le président d’Assoutenti, avait émis l’appel au boycott à la mi-juin il avait confié à Associated Press que «le prix des pâtes (était) absolument disproportionné par rapport aux coûts de production». Il avait pointé la voracité de la grande distribution et des industriels. Les fabricants avaient rétorqué que cette majoration s’explique par l’explosion des prix de l’énergie et des charges.

Assoutenti, qui salue le repli du prix des pâtes et la stabilisation de l’inflation aux alentours de 12%, redoute maintenant «que les spéculations liées aux intempéries n’affectent les tarifs des fruits et légumes».

Dans un communiqué publié mercredi 21 juin l’association a fait savoir qu’elle allait demander au gouvernement de monter des «observatoires régionaux des prix capables d’identifier en temps réel toute anomalie des tarifs de vente au détail, et de privilégier des paniers de produits de première nécessité à prix réduits», rapporte HuffPost ce vendredi.

 

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