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Ma vie: Couple avec une fille unique de Testour.

Ma vie: Couple avec une fille unique de Testour.

 Ma vie: Couple avec une fille unique de Testour

Tunisie Numérique a mené une série d’interviews auprès des familles tunisiennes pour savoir comment elles gèrent leurs budgets en ces temps de crise que traverse le pays.

Ces tunisiens proviennent de différentes classes sociales, sont d’âges différents et habitent dans des quartiers aussi bien huppés que populaires. Ils ont accepté volontairement de répondre de manière spontanée et anonyme aux questions de Tunisie Numérique. Les récits ont été retranscrits tels quels.

La Mari : Imed, 50 ans, infirmier dans un hôpital public

La femme : Sinda, 41 ans, technicienne en réadaptation dans une clinique privée.

Le couple s’est marié en 2014 ans. Imed et Sinda ont une fille unique, Kmar, âgée de 6 ans.

Kmar est en première année primaire dans une école privée.

Le couple habite dans la maison familiale héritée par Imed. La famille dispose d’une voiture acquise à crédit.

Imed nous dit à ce sujet : « Hamdoullah, on vient de finir le remboursement du crédit auto. C’est la dernière mensualité, je n’y crois toujours pas. On a, au final, du payer 78 000 dinars pour cette voiture ! ».

Imed touche 1400 dinars par mois. Sinda a un salaire de 1300 dinars.

Sinda prend la parole et nous dit : « J’ai un master en réadaptation. J’ai obtenu mon diplôme au Japon et je rêve de voyager en Europe et d’y vivre. La vie en Tunisie est misérable. J’ai plein d’ambitions, pleins de rêves impossibles à réaliser ici. Et que dire de l’avenir de ma petite Kmar ».

Sinda continue : « Impossible de garantir l’avenir de Kmar avec ce qui se passe actuellement en Tunisie. Je passe des heures à chercher du café, du sucre, de la farine, du pain, du riz,…Comment pensez-vous que ma fille puisse s’épanoui et avoir un avenir, une vie décente ».

Imed intervient et rajoute : « Je partage parfaitement l’avis de ma femme. Tout est devenu inaccessible. Bientôt l’air que nous respirons sera payant ».

Imed nous parle de l’école privée de leur fille : « On a du inscrire notre Kmar dans une école privée. Avec ce qui se passe dans les écoles publiques, nous n’avions pas le choix. Le pire c’est que dans le privé ce n’est pas mieux et la formation s’est nettement dégradée. On doit payer jusqu’à 1 000 dinars par mois pour subvenir aux besoins de Kmar. Le panier à lui tout seul nous coûte 250 dinars/mois ! ».

Sinda reprend la parole : « Le niveau des salaires en Tunisie est le plus bas de la zone méditerranéenne. Comment voulez-vous qu’on vive correctement avec ses salaires. On a des prix à l’européenne et des salaires à la tunisienne. »

Le couple nous confie vouloir immigrer en Angleterre. Ça sera probablement l’année prochaine en attendant la finalisation des contrats de travail.

Le budget familial

Les revenus :

  • Salaire de Imed : 1 400 dinars.
  • Salaire de Sinda : 1 300 dinars.

Les dépenses :

  • Frais de STEG : 120 dinars
  • Frais de SONEDE : 100 dinars.
  • Frais abonnement Internet : 60 dinars
  • Produits alimentaires et d’entretien : 900 dinars par mois.
  • Frais de scolarité de Kmar : 1 000 dinars.

La famille s’habille des magasins de prêt à porter pour un budget familial annuel de 2 400 dinars.

Pour le mois ramadhan, le couple prévoit une rallonge budgétaire de 300 dinars.

Le budget spécial Aîd Kébir est de 900 dinars.

La famille bénéficie d’une couverture sociale. Les deux époux sont bancarisés et ont un compte épargne au nom de la petite Kmar.

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