Société

Ma vie: Un couple de Gafsa avec 3 enfants

Ma vie: Un couple de Gafsa avec 3 enfants

Tunisie Numérique a mené une série d’interviews auprès des familles tunisiennes pour savoir comment elles gèrent leurs budgets en ces temps de crise que traverse le pays.

Ces tunisiens proviennent de différentes classes sociales, sont d’âges différents et habitent dans des quartiers aussi bien huppés que populaires. Ils ont accepté volontairement de répondre de manière spontanée et anonyme aux questions de Tunisie Numérique. Les récits ont été retranscrits tels quels.

Hamza: 35 ans, travaille pour la Compagnie de Phosphate de Gafsa (CPG)

Maroua: 29 ans, aide-soignante dans un hôpital public

Hamza est originaire du gouvernorat de Gafsa et  travaille pour la Compagnie de Phosphate de Gafsa.

Le couple a 3 enfants:  2 garçons de 6 et 7 ans et une fille de 3 ans.

Hamza et Maroua se sont mariés il y a 9 ans suite à une longue histoire d’amour, qui a commencé au lycée. Hamza vit actuellement avec sa femme et ses enfants dans leur propre maison construite par son père.

Le revenu du foyer est de 2200 dinars/mois et dépasse parfois les 2500 dinars/mois suite aux primes qui leurs sont versées.

Hamza dit qu’il paye 280 dinars/mois pour les frais de scolarité de ses 3 enfants. Le couple bénéficie d’une couverture sociale.

Hamza possède une exploitation agricole de 4 hectares qu’il a hérité de son père, dont il tire un bénéfice annuel allant jusqu’à 50 mille dinars. L’exploitation est destinée à la culture des oliviers, des amandiers et des abricotiers.

Hamza charge quelqu’un de travailler sa terre en contrepartie d’un logement.

Budget vestimentaire

La Compagnie de Phosphate de Gafsa alloue à ses employés une prime de 500 dinars à l’occasion de l’Aid El Fitr et de la rentrée scolaire. Hamza et Maroua achètent leurs vêtements en friperie.

« J’ai acheté ma voiture il y a 5 ans après avoir vendu ma récolte d’olives» dit-il.

Hamza a une voiture qu’il utilise pour faire les courses ou pour emmener les enfants à l’école et sa femme au travail.

  • 200 dinars/mois pour l’essence
  • 400 dinars/mois pour l’ouvrier qui travaille la terre agricole 
  • 500 dinars/mois pour la nourriture et les dépenses pour les produits de la maison.
  • 150 dinars/mois pour les légumes et fruits
  • 100 dinars/mois pour les viandes
  • 35 dinars/mois ADSL
  • 75 dinars/02 mois STEG
  • 40 dinars/trimestre facture de la SONEDE
  • 15 dinars/mois pour l’achat d’eau (bouteilles en plastique de 20 et 50 litres)

Le couple se trouve obligé comme le reste des habitants de la région d’acheter de l’eau en bouteilles plastiques de 20 et 50 litres dont le prix est à moins de 100 millimes,  l’eau de la SONEDE étant impropre à la consommation.

Hamza assure qu’il bénéficie ainsi que ses enfants d’un traitement médical gratuit puisque son épouse travaille dans un hôpital public.

“Chacun de nous est libre de dépenser un peu d’argent comme il veut. Je vais tous les jours au café et dépense entre 100 et 110 dinars par mois. Je ne sais pas par contre combien dépense réellement mon épouse” dit-il.

Le couple alloue chaque hiver un montant de 8 mille dinars pour passer les vacances de l’été dans un hôtel à Sousse ou à Hammamet.

“Il nous arrive de passer par une agence de voyage pour planifier un séjour en Turquie. On profite de la période des soldes en Turquie pour acheter des vêtements à des prix abordables” dit Hamza.

Le couple alloue un budget de 800 dinars pour le mouton du sacrifice et un budget de 1 000 dinars pour le mois de Ramadan.

Le couple n’a jamais contracté de crédit ni emprunté de l’agent.

“Notre situation financière est confortable par rapport à d’autres familles” dit Hamza avec sérénité.

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