Le mercredi 15 novembre en soirée, la justice marocaine a pris une décision en appel suite à la pression de la société civile, alourdissant les peines de quatre hommes accusés du viol d’une adolescente dans le sud du pays. Ces individus, initialement condamnés à un an de prison ferme en première instance, se voient désormais infliger une peine de quatre ans de prison ferme chacun pour “attentat à la pudeur sur mineure avec violence”.
L’affaire concerne Fatima-Zahra, une jeune fille de 15 ans au moment des faits, victime d’une agression sexuelle perpétrée par les quatre hommes dans un village près de Tata, dans le sud-est du Maroc, en 2021. Cette violente agression a eu des conséquences dramatiques, entraînant la grossesse de la jeune victime, selon les déclarations de Aïcha Guellaa, l’une de ses avocates.
À l’issue du premier procès en décembre 2021, les accusés avaient reçu des peines jugées clémentes par plusieurs associations de défense des droits humains, suscitant des critiques quant à la clémence du système judiciaire face à de tels crimes. Le verdict en appel, bien que considéré comme une amélioration par certains, continue de susciter des réactions mitigées au sein de la société civile marocaine.
Ce cas rappelle celui d’une autre affaire médiatisée au Maroc, où trois hommes accusés de viols répétés sur une fillette de 11 ans avaient initialement écopé de deux ans de prison en première instance. Face à une mobilisation sociale intense, l’un des accusés a finalement vu sa peine portée à 20 ans de prison ferme en appel, tandis que ses complices ont été condamnés à 10 ans chacun.
Les ONG et les médias au Maroc soulignent régulièrement l’importance d’imposer des sanctions plus sévères dans les cas de violences sexuelles contre les mineurs.
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