Déjà empêtré dans deux affaires d’espionnage en France, jusqu’au téléphone du président français – excusez du peu ! -, le Maroc devra faire face à une autre bombe lâchée par l’ex-ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya. Elle est formelle : Rabat a commandité des «écoutes», en pleines bisbilles diplomatiques avec sur fond d’hospitalisation en Espagne du chef de file des indépendantistes sahraouis…
«Tout a été utilisé durant cette crise pour couvrir de boue cette aide humanitaire» accordée à Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, a affirmé Arancha Gonzalez Laya dans un entretien avec le journal El Periodico de España rapporté par Le Monde. «Et quand je dis tout, c’est tout : des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse», a-t-elle indiqué…
A noter que la députée s’exprimait sur le piratage qui a été ébruité début mai dernier par le gouvernement espagnol. L’opération avait ciblé les téléphones de membres du gouvernement, dont celui du Premier ministre Pedro Sanchez, au printemps 2021, au pic du bras de fer diplomatique entre les deux pays. Le gouvernement espagnol avait soutenu que ces piratages opérés avec le logiciel israélien Pegasus étaient une «attaque externe», mais Madrid a toujours précisé qu’il n’avait aucune certitude sur l’origine de cette intrusion, même si des médias espagnols avançaient que les Marocains étaient derrière cette affaire.
D’après des journaux espagnols, le portable de Mme Gonzalez Laya, qui est sorti du gouvernement lors du remaniement de juillet 2021, avait aussi fait l’objet d’une tentative de piratage avec le même logiciel Pegasus. L’ex-ministre a n’a pas souhaité commenter ces révélations dans cet entretien, mais il est très probable que les journaux aient dit vrai puisque Mme Gonzalez Laya ne dément pas formellement…
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