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Maroc : On est déjà dans la Loi de finances 2024, de grands chantiers dévoilés

Maroc : On est déjà dans la Loi de finances 2024, de grands chantiers dévoilés

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément“. Cette réflexion signée par l’homme de lettres français Nicolas Boileau colle parfaitement à la situation du Maroc. Manifestement ça roule pour le royaume, adossé sur des finances publiques et une économie résilientes, sur des réformes qui dopent l’investissement étranger, sur l’appui fort et résolu du FMI, etc. Ça va tellement bien que le gouvernement travaille déjà sur le projet de la Loi de finances (PLF) 2024…

Le ministère de l’Economie et des finances a mis en orbite les grandes orientations du PLF 2024. «Entre les propositions des différents départements ministériels et institutionnels et les premiers arbitrages, les contours du budget de la prochaine année se dessinent. Si la traditionnelle lettre de cadrage est attendue pour les prochaines semaines, fixant le cadre global du futur budget, les premières pistes ont été dévoilées», rapporte Aujourd’hui Le Maroc ce mardi 4 juillet.

Le ministre délégué en charge du budget, Fouzi Lekjaa, a exposé il y a peu devant les députés une kyrielle de réformes pour ajuster la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) l’an prochain. Autre projet présenté aux parlementaires : l’achèvement de la réforme fiscale lancée en 2020 et qui a enregistré des avancées notables en 2023, notamment les nouvelles dispositions relatives à l’impôt sur le revenu (IR) dont la retenue à la source et l’impôt sur les sociétés (IS)…

Cet énorme chantier «se poursuivrait en 2024 à travers la mise en place d’un ensemble de réformes de la TVA pour la rendre plus juste, sans impacter les entreprises. A cet égard, a-t-il souligné, nous essaierons dans la mesure du possible d’oeuvrer à la réduction de la TVA sur les produits de base, notamment les médicaments, les fournitures scolaires, et autres produits, notant que cette mesure vise à réduire les prix de ces produits et à rétablir la neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée», indique le journal.

Par ailleurs la même source fait savoir que le ministre délégué chargé du budget a déclaré qu’en 2024 le curseur sera mis sur le secteur informel, lequel porte des coups sévères à l’économie nationale. «Il faut dire que le secteur de l’informel représente une vraie problématique et une préoccupation majeure pour les responsables. Les chiffres sont édifiants. Selon le résultat d’une étude publiée par Bank Al-Maghrib en 2021, le secteur informel au Maroc représente environ 30% du PIB», indique le quotidien…

En l’absence de réformes c’est une perte colossale en termes de recettes fiscales et de cotisations dans les caisses de sécurité sociale.

Toutefois M. Lekjaa a tenu à rappeler que le nouveau cap de la fiscalité n’a pas été parachuté, il est l’émanation des deux éditions des Assises nationales auxquelles toutes les franges de la société ont pris part. Le ministre insiste sur le fait que l’élargissement de l’assiette fiscale est l’une des conclusions phares de ces rencontres.

Autres gros dossiers que le Budget de 2024 prendra en compte : Plus de pouvoir d’achat pour les ménages et des mécanismes pour doper le tourisme intérieur.

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