Economie

Mauvaise nouvelle pour les anti-FMI : Cette fois c’est pas le ministre italien de l’Économie qui le dit c’est Samir Saïed

Mauvaise nouvelle pour les anti-FMI : Cette fois c’est pas le ministre italien de l’Économie qui le dit c’est Samir Saïed

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Saïed, était sur le gril du Parlement hier vendredi 28 juillet. Il prenait part à une plénière sur le projet de statut relatif à l’approbation de l’adhésion de la Tunisie à l’accord sur la création de l’Africa Finance Corporation (AFC). L’accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI), notamment les conditions kafkaïennes pour toucher le 1,9 milliard de dollars, s’est invité dans les débats. Samir Saïed a d’emblée fixé le cadre : «s’il n’y pas d’accord signé avec une partie, que ce soit avec le FMI ou avec l’alternative que nous n’avons pas présentement, notre note souveraine serait abaissée» de nouveau…

En conséquence la Tunisie ne pourra pas sortir sur les marchés internationaux pour emprunter. L’accord est indispensable pour obtenir les financements du Plan de développement, a indiqué le ministre à l’ARP.

«Nous avons soumis des propositions et nous les affinerons et les orienterons dans le sens des exigences du président de la République. Nous espérons décrocher un accord avec le FMI le plus rapidement possible», a-t-il ajouté devant la représentation nationale.

Samir Saïed a martelé l’urgence des réformes en Tunisie, qui permettront de retrouver la confiance des investisseurs nationaux et internationaux. Il a déclaré que le gouvernement a déjà ouvert le chantier des réformes avec une démarche qui tient compte des catégories les plus démunies.

«La situation économique en Tunisie est plombée par une pléthore de dysfonctionnements et déséquilibres. Le pays a pâti du déficit budgétaire durant de nombreuses années, ce qui a provoqué une hausse de la dette. La société consomme depuis longtemps plus que ce qu’elle produit, donc les importations dépassent les exportations, ce qui a causé un double déficit – dans le budget de l’État et le déficit commercial – qui impacte négativement la valeur  dinar», a précisé le ministre…

«Que celui qui a une autre solution que le FMI la mette sur la table», a asséné Samir Saïed.

Inutile de vous dire que personne ne se bousculera au portillon pour proposer une alternative, la messe du FMI et des réformes étant dite depuis longtemps. Cette fois ce n’est pas le ministre italien de l’Économie et la directrice générale de l’institution internationale qui le disent, en aparté dans une réunion du G20, c’est le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification qui l’affirme.

Ce que la Tunisie doit faire pour aller mieux tout le monde le sait depuis un  paquet d’années, les documents et rapports sont dans les tiroirs de tous les chefs de gouvernement de l’après-Révolution. Ce qui a toujours manqué et manque encore c’est la volonté et le courage politiques de bousculer les pesanteurs de ce pays, de le remettre au travail, de combattre les tares tapies dans les tous les recoins des entreprises et organismes publics qui dévorent la Tunisie…

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