Economie

MENA: Les grandes réformes qui ont fait du Maroc l’une des économies les plus importantes

MENA: Les grandes réformes qui ont fait du Maroc l’une des économies les plus importantes

Au Maroc, Abdellatif Jouahri est gouverneur de Bank Al-Maghrib (la Banque centrale marocaine) depuis 2003 et l’homme derrière les grandes réformes qui ont fait du Maroc l’une des économies les plus importantes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). 

Dans une interview, Jouahri s’entretient avec Taline Koranchelian, directrice adjointe du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI pour évoquer sa longue et éminente carrière. Leur conversation a eu lieu à la veille des Assemblées Annuelles 2023 qui se tiendront au Maroc en octobre.

Son arrivée à la tête de la banque Al Maghreb, dans une période de fragilités et de la nécessité d’apporter des solutions douloureuses, a marqué le début d’un début d’une période d’une profonde réforme structurelle qui ont permis de renforcer la résilience de l’économie marocaine face de nombreux chocs défavorables. Quelle était alors la recette de la réussite du Maroc ? 

L’élément central était pour Abdellatif Jouahri l’indépendance de la Banque centrale qui a donné à la banque une appréciation objective et qui avait son poids, sa crédibilité, sa rigueur et sa crédibilité. 

Abdellatif Jouahri a souligné qu’il ne faut pas d’abord oublier de sauvegarder les équilibres macroéconomiques qui font partie de la souveraineté nationale. 

Le dialogue permanent entre banque centrale et gouvernement, dit-il, a permis au Maroc, qui a mis environ 20 ans pour remonter la pente à partir du programme d’ajustement structurel, de pouvoir être reconnu par le FMI. “Nous avions toujours une attitude constructive en ce qui concerne les autres réformes”, explique Abdellatif Jouahri. 

Le régime de change était aussi une réforme très importante que le Maroc a mené avec l’appui du FMI qui était vu aux yeux de la population comme le fonds qui imposait ses diktats, et avec l’aide des équipes de très haute qualité. Un des prérequis était la soutenabilité budgétaire ou le fonds était très clair.

“Aujourd’hui, le Maroc entame une nouvelle série de réformes avec l’ambition de rendre la croissance plus forte et plus résiliente dans un environnement où tout le monde se cherche et où les banques centrales sont le centre de dire-vrai. Il n’y a pas pire que l’incertitude et le manque de visibilité. Une réflexion a été déjà menée au niveau de la monnaie numérique fait partie du changement de paradigme et d’expérience ”, affirme Abdellatif Jouahri. 

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