Société

Mohamed Makni : Un tunisien en France qui risque de payer cher son soutien à la cause palestinienne

TunisieNumerique s’est entretenue, ce jeudi, avec le tunisien Mohamed Makni, natif de Sfax mais installé à Grenoble en France, depuis 1969.

Makni a déclaré qu’il était porté sur le militantisme à l’international comme tous ceux de sa génération. Il a milité, depuis son jeune âge, dans ce sens, au sein du parti socialiste français. Makni s’est illustré par ses activités et son dévouement. Ce qui lui a valu, le siège d’élu local, étant l’adjoint au maire d’une ville à côté de Grenoble.

Mohamed Makni, comme tous les gens qui possèdent un minimum d’humanité, ne pouvait pas rester muet devant l’horreur de l’agression de l’entité sioniste sur les civils palestiniens de Gaza. Il a fait par de ses sentiments en faveur du peuple palestinien. Et mal lui en prit !

Depuis qu’il a publié son opinion par rapport à ce génocide qui se déroule sous les yeux du monde entier, Mohamed Makni croule sous le coup des accusations, et des sanctions.

Il a été accusé d’apologie à une organisation terroriste. Entendre par là, la population civile désarmée de Gaza. Il a été suspendu de son poste de d’adjoint au maire, et il a été suspendu de son parti, le parti socialiste, du moins jusqu’à sa comparution devant la justice pour répondre du chef d’accusation d’apologie au terrorisme. Makni a déclaré qu’il sera auditionné à ce sujet, par le juge, le 17 novembre.

Mohamed Makni a déploré avec beaucoup de nostalgie, la perte des valeurs de la France, du temps de De Gaulle, de Mitterrand, et le changement de cap de la politique étrangère de l’Hexagone, depuis Sarkozy, et, maintenant, Macron. Ainsi que l’alignement aveugle atlantiste de la France, par rapport à la politique internationale.

Makni a ajouté que le tort qui lui est reproché est celui de n’avoir pas qualifié le Hamas d’organisation terroriste, en partageant la prise de position du diplomate tunisien Ahmed Ounaïes.

Il a, par ailleurs, déploré que la communauté arabo-musulmane, en France, soit bâillonnée par la loi contre l’apologie au terrorisme. Il a cité l’exemple de la communauté des binationaux tuniso-français qui sont dans l’obligation de suivre la pensée unique de l’Etat français, par peur pour leur situation, leur travail, voire, leur famille.

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