La nouvelle version du Code des Changes doit être soumise au référendum, afin de protéger notre économie et surtout l’intérêt de nos jeunes
Dernièrement, la version amendée du Code des changes a été examinée, lors d’une réunion ministérielle restreinte, présidée par le Chef du gouvernement. Lors de cette réunion, la version amendée du projet a été approuvée. Elle sera soumise au Conseil des ministres pour délibération, avant d’être transmise à la Chambre des représentants du peuple.
Des entrepreneurs puissants, qui ont depuis longtemps une influence sur notre économie et qui choisissent d’écarter la concurrence et d’établir des règles selon leurs intérêts, ont commencé à réagir.
En effet, Le président de l’Assemblée du Peuple (ARP) a reçu certains entrepreneurs puissants qui ont exprimé leur disposition à collaborer avec la commission et à mettre à leur disposition leur expertise lors de l’examen du projet du nouveau code des changes.
Cependant, la question qui se pose est de savoir si ces individus vont contribuer à relancer l’économie ou protéger leurs intérêts.
Actuellement l’écosystème en Tunisie est défaillant il n’y a ni concurrence loyale, ni transparence, c’est parce qu’il y a des positions d’entente et de monopoles. En effet, certains groupes n’ont pas intérêt à ce que des jeunes entrepreneurs opérateurs tunisiens s’expriment et percent.
Ces jeunes entrepreneurs qui sont contraints de se tourner vers le secteur informel, même temporairement, le temps d’être en mesure d’assumer les coûts de la formalisation. Ils se ressaisissent dans une situation risquée alors que les entrepreneurs puissants s’enrichirent.
Le référendum est nécessaire pour que tous les citoyens se prononcent sur le nouveau projet du Code des changes, afin de protéger notre économie et surtout l’intérêt de nos jeunes.
Amine BEN GAMRA
Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie
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