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Par Jawhar Chatty : Aviel Haddad, l’hommage simple de Wassim Bel Arbi

Par Jawhar Chatty : Aviel Haddad, l’hommage simple de Wassim Bel Arbi

Aviel Haddad, l’hommage simple de Wassim Bel Arbi

Wassim Bel Arbi est, à mon sens, le seul véritable journaliste économique qui se distingue dans le large spectre audiovisuel tunisien. Il avait précocement appris que la chose « économique » est avant tout une affaire de bon sens.  Chose que beaucoup de ses invités n’en sont pas capables de traduire. Alors il le fait très souvent à leur place. Parmi ses invités, on compte aussi bien des experts de la 25eme heure que d’illustres prof.

 Les « Matinales » de Wassim sont toujours un régal. Pour la simple raison qu’il sait parfaitement recadrer ses invités experts ou supposés être. Il arrive à vulgariser la chose économique. Au grand bonheur de ses matinaux auditeurs.

Ce qui le distingue de la masse des autres dans un paysage largement médiocre, définitivement médiocre ?

Sa bonhomie, sa sincérité, sa grande sincérité sans doute. Mais, indéniablement, une curiosité intellectuelle, aller toujours un peu plus loin dans la compréhension des ressorts multiples de la chose économique (qui a un pendant social) et qui très souvent renvoie à sa grande et sans état d’âme de sœur, la chose politique.

Wassim était devenu forgeron en forgeant. Il excelle aujourd’hui.

En 2009, il avait fait un bref et excellent passage au supplément « Jeunes » grand journal La Presse sous l’égide du défunt grand maître et Rédacteur en chef Si Abdelhamid Gmati.  Très communiquant et communicatif, très intelligent, curieux de tout, raisonnablement jovial et exagérément fan de Coca-Cola. Il ronfle aussi du ronflement des grands bébés.

Depuis notre lointain dernier voyage à Washington pour les Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI, je ne l’ai plus revu. 

Il rend aujourd’hui à sa manière à un jeune juif tunisien, ou tunisien de confession juive, tombé à Djerba, au moment du pèlerinage de la Ghriba, sous les balles d’un fanatique religieux.

Les réseaux sociaux tunisiens ont explosé d’expression de douleur et de compassion à l’annonce de la mort du jeune tunisien Aviel Haddad.  Jeune à la fois de nationalité tunisienne et israélienne. L’élan de compassion s’était toutefois et bien étrangement comme inconsciemment refusé de donner au jeune martyr du fanatisme le haut titre de « martyr ».

Terribles Hypocrisie, Schizophrénie, Petitesse tunisiennes. 

 Wassim Bel Arbi a, à sa manière, rendu un hommage à Aviel Haddad.

Son hommage est le plus sincère de tous. Point à la ligne.

PS/ Wassim Bel Arbi est aujourd’hui et de loin le meilleur profil pour le portefeuille de ministre de l’économie nationale. Il a les plus qu’un atout : il est jeune, a le sens du bon sens et de la responsabilité, et un immense réseau. Dont acte.

 

Jawhar Chatty

 

 

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