Le déhanchement dévergondée sur la scène de l’historique amphithéâtre romain de Carthage d’une star tunisienne pur jus n’avait à l’époque choqué personne. Bien au contraire. L’on avait alors considère que la provocation, le non-convenu, sont les formes les plus aboutis de l’art, de tout art. Et pour cause, la star se tortillait toute en sueur sous les yeux ébahis et étincelants du couple Ben Ali.
La décadence a commencé par là. Consumérisme épicurien à tous les niveaux. C’est ce qui du reste et d’une certaine manière a précipité la chute de Ben Ali. C’est ce qui a aussi précipité la chute des islamistes pacque en prétendant le combattre, ils n’ ont fait que répliquer le système Ben Ali et en pire, sous couvert de « crainte de Dieu ». Dieu avait très vite été rangé au placard avec les petits accessoires de la prière du vendredi qui vont avec. La morale n’a jamais été si bafouée. Entre autres dégâts et conséquences directes : le pays , la société, les Tunisiens étaient réduits à choisir pour président entre un supposé vagabond et un tout autant supposé droit .
Ils ont en fin de compte fait à plus de 70% le choix de la droiture, au forceps islamiste …, porté un juste et droit comme un i à Carthage. Ce qui n’a pour autant pas empêché la poursuite du glissement du pays et de la société vers le bas. Un peu plus bas. Depuis, le peuple semble résolu à ne regretter plus personne. Encore plus aujourd’hui . Mais peut-on jamais se fier à ses humeurs. Il n’est pas à son premier coup d’essai , ses sautes d’humeur , ses l’opportunisme et l’ingratitude presque dans les gènes.
Le peuple de Carthage avait un temps applaudi aux déhanchements dévergondées. Pour la présente édition du festival international de Carthage, le public de Carthage a applaudi par deux-trois fois l’immense médiocrité.
Le grand vertueux Kais Saïd ne peut pas rester encore longtemps insensible à ces formes de viols et violences qu’on fait à l’intelligence du grand peuple de Carthage.
Jawhar Chatty
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