Une grève, on la gère ! On peut la regretter… Mais jamais essayer de minimiser son impact. Car l’effet boomerang pourrait être terrible. La communication doit suivre. Pour l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) l’apprentissage se fait sur le tas.
Cellule de crise, PDG sur place et hauts cadres de l’OACA qui suivent de près la situation. On redouble d’efforts. C’est de l’image de la destination Tunisie qu’il s’agit.
Donc, il fallait communiquer. Surtout bien le faire. Force est de constater qu’en face, le camp des syndicalistes est coriace. Mieux, il est rodé à ce genre de joutes. D’après, les bribes d’informations ayant circulé, le syndicat des techniciens de la navigation aérienne relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a maintenu la grève suite à l’échec des négociations. Surtout, à cause de l’absence d’un représentant de la Présidence du Gouvernement et le comportement du ministre du Transport qui aurait abandonné la table des négociations en pleine réunion.
Place à la Com. Il est 09 h 00, tapante. Sur une radio de la place, pour l’OACA, « depuis minuit, il n’y avait pas de perturbation au niveau des activités aériennes à la suite de la grève des techniciens de la navigation aérienne ». Soit ! Cette déclaration fait plaisir. Surtout quand on sait que l’OACA a procédé à la réquisition des agents. Le bureau de la communication de l’OACA ajoute que les observateurs peuvent vérifier par eux-mêmes et s’assurer de la réalité de la situation.
C’est ce que Tunisie Numérique a fait ! L’accès à l’aéroport étant, encore, limité, l’on s’est tourné vers le site officiel de l’OACA. Et là, Badaboum !
Un effort méritant, mais…
Sur le site, depuis zéro heure et jusqu’à 09 h 00 de ce vendredi 09 septembre, cinq gros retards se dégagent au niveau des départs de Tunis. Jugez-en par vous-même :
– Vol numéro TU 716 en destination de Paris Orly : 01 h 23 de retard,
– Vol numéro TU 930 vers Marseille : 01 h 56 de retard,
– Vol numéro BJ 576 vers Strasbourg ; prévu à 06 h 50, jusqu’à 09 h 51, l’avion est encore cloué sur le tarmac de Tunis Carthage.
– Vol numéro BJ 510 vers Paris-Charles de Gaulle : 1 h 20 de retard,
– Vol numéro TU 996 vers Nice : 1 h 23 de retard.
Quid des arrivées ? Sauf quelques retards minimes, un seul couac, celui des 02 h 47 mn de retard enregistrées sur le vol BJ 521 en provenance de Paris-Charles de Gaulle.
Les autorités tunisiennes tirent, tant bien que mal, leur épingle du jeu. Néanmoins, dans l’avenir, il vaudrait mieux se préparer. Des grèves, il y en aura certainement d’autres. Il ne faudrait pas compter sur sa bonne étoile!
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