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Pétrole-L’aubaine pour l’Algérie et les autres : les USA dictent le tempo, les prix remontent

Pétrole-L’aubaine pour l’Algérie et les autres : les USA dictent le tempo, les prix remontent

La dernière fois qu’on a pris le pouls du marché du pétrole la banque américaine JP Morgan n’avait pas de bonnes nouvelles pour les pays producteurs. Ces derniers ont des raisons de retrouver le sourire après la remontée des prix du brut hier samedi 16 décembre et surtout les prévisions qui vont avec. La Conférence de l’ONU sur le climat (COP28) à Dubaï avait pourtant pondu un document final sur une transition sans les énergies fossiles. Manifestement ça restera un vœu pieux, en tout cas à moyen terme…

Après des baisses d’affilée les cours du pétrole retrouvent des couleurs, au grand bonheur de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, de la Russie et de tous les autres – il ne faut pas oublier le premier producteur mondial, les USA. Justement c’est la dernière décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur la politique monétaire qui a excité les marchés avec la baisse des taux dès l’an prochain. Les prévisions sur la montée de la demande dans les prochaines semaines ont également dopé les cours.

Hier samedi 16 décembre les prix du pétrole ont nettement évolué. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s’échangeait à  76,95 USD. Alors que le brut américain West Texas Intermediate était vendu à 71,79 USD. Les  prix ont “bénéficié d’un soutien bien nécessaire, s’apprêtant à mettre fin à une série de sept semaines de baisse“, boostés par la Fed et les “prévisions du marché concernant un changement de politique en 2024“, confie un analyste chez Exinity.

L’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) confirme ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour fin 2023 et 2024 dans son rapport mensuel de décembre. L’OPEP explique l’érosion des prix du pétrole par les «inquiétudes exagérées concernant la croissance de la demande de pétrole». En conséquence elle maintient ses prévisions à 2,5 millions de barils par jour (b/j) en tablant sur «une croissance économique mondiale de 2,9% cette année et de 2,6% pour l’année 2024».

«La demande de pétrole devrait être soutenue par une croissance résiliente du PIB mondial, dans un contexte d’amélioration continue de l’activité économique en Chine» pour la fin de l’année, dit l’organisation. Elle prédit «l’amélioration continue de l’activité économique, la stabilité des activités manufacturières et des transports, principalement en Chine, dans d’autres pays d’Asie et au Moyen-Orient, ainsi qu’en Inde et en Amérique latine, devraient représenter l’essentiel de la consommation de pétrole».

Par ailleurs «la croissance économique observée au cours des trois premiers trimestres de cette année, dans la plupart des économies-clés, a été meilleure que prévu». Sur ce coup les prévisions de l’OPEP ont été corroborées par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a révisé à la hausse ses estimations sur la demande de pétrole pour 2024. Cette progression se hissera à 130 000 b/j en comparaison avec les prévisions précédentes, précise l’agence.

 

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