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Point Afrique: La Côte d’Ivoire

Point Afrique: La Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire est l’un des champions d’Afrique de la croissance et ça fait 10 ans que ça dure. La croissance du PIB réel s’est hissée à 8,2% en moyenne entre 2012-2019 (avant la pandémie du Coronavirus), 7% en 2021 et 6,7% en 2022. Le pays doit ces performances au brio de son président, Alassane Ouattara, un économiste qui a occupé la fonction de directeur général adjoint du FMI. Il a su mettre à profit les ressources naturelles génératrices de devises pour dynamiser l’économie nationale, notamment le cacao (la Côte d’Ivoire en est le 1er producteur mondial) et le café (3ème exportateur mondial). Le pays vient de décrocher une autre médaille, à une longueur de la plus haute marche du podium : 2ème fournisseur mondial de noix de cajou.

En mai dernier le FMI a versé à Abidjan près de 3,5 milliards de dollars américains, dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC). Voilà ce que dit l’institution financière de la trajectoire prise par le chef de l’Etat :

Les chocs qui se sont succédé à l’échelle mondiale ont mis à rude épreuve les finances publiques et les réserves régionales de la Côte d’Ivoire. Les autorités ont riposté en mettant en œuvre un assainissement budgétaire fondé sur la mobilisation des recettes, en complément au financement du FMI dans le cadre de l’accord au titre du MEDC et de la FEC. Des mesures solides prises d’emblée sur le plan des recettes, notamment le rétablissement du mécanisme de fixation des prix du pétrole début 2023, sont essentielles pour réduire les risques pesant sur la viabilité de la dette et favoriser la convergence du déficit budgétaire à la norme communautaire de l’UEMOA. La priorité accordée par les autorités à l’amélioration du cadre institutionnel et législatif de la gestion de la dette est également essentielle pour préserver la viabilité de la dette”.

Le président Ouattara a pris les rênes du pays en 2011, dans un contexte de guerre civile larvée née des violences électorales de 2010. Le règne de Laurent Gbagbo a failli brûler ce havre de paix bâti par le premier président Houpouet Boigny. Pris dans l’idéologie xénophobe et funeste de “l’ivoirité” qui avait pour but de faire des gens du nord des citoyens de seconde zone au motif qu’ils sont d’origine burkinabé ce beau pays aurait sombré n’eussent été la sagesse et la grandeur d’âme de Ouattara, comme le fut un certain Nelson Mandela. C’est cette hauteur de vue et cette conduite éclairée des affaires publiques qui ont fait de la Côte d’Ivoire ce ténor africain qu’il est.

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