Clap de fin pour le Premier ministre portugais, emporté par un méga scandale de corruption présumée. «Les fonctions de Premier ministre ne sont pas compatibles avec un quelconque soupçon portant sur mon intégrité. Dans ces circonstances, j’ai présenté ma démission au président de la République», a annoncé Antonio Costa devant les médias ce mardi 7 novembre. Il était l’un des rares socialistes à piloter un gouvernement européen…
La balle est désormais dans le camp du chef de l’Etat, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa. «L’avenir dépendra des décisions du président», a déclaré Costa.
Le Parquet a levé un coin du voile sur les soupçons qui pèsent sur le Premier ministre : «malversation, corruption active et passive de titulaires de fonctions politiques et trafic d’influence» dans l’octroi de licences d’exploration de lithium et de production d’hydrogène. Durant les investigations «le nom et l’autorité du Premier ministre ont également été cités par les suspects», a précisé le ministère public dans un communiqué.
Le démissionnaire est accusé d’avoir usé de son statut «pour débloquer des procédures» dans ces dossiers ; il sera cuisiné par les enquêteurs cet autonome, a fait savoir le parquet.
En attendant le mis en cause crie son innocence devant la presse, il s’est dit «surpris» par le déclenchement de cette enquête…
A noter que les fins limiers passent à la loupe la concession de licences «d’exploration de mines de lithium», au nord du Portugal, à «un projet de production d’énergie à partir d’hydrogène» et à “un projet de construction d’un data center de la société“. Du très lourd financièrement… et pénalement aussi.
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