L’étude intitulée “Les NEET en chiffres: faciliter la transition vers l’emploi” réalisée par le Bureau des Nations Unies en Tunisie fournit des données quantitatives détaillées pour mieux comprendre les multiples facettes et conditions de vie des jeunes âgés de 15 à 29 ans «sans emploi, formation ou éducation» (NEET) dans quatre gouvernorats en Tunisie (Monastir, Gafsa, Kairouan et Sidi Bouzid), et ce, afin de permettre d’analyser les causes profondes des difficultés auxquelles ils sont confrontés et d’identifier des solutions.
Le souhait d’émigrer est principalement alimenté par l’absence d’avenir et d’opportunités d’emploi, (44,5 % des NEET); ensuite l’injustice de l’État et le mépris (la «hogra»), avec 22 % des NEET; enfin la corruption généralisée, qui compromet le principe d’égalité des chances, avec 12,8 % des NEET.
Sur les quatre gouvernorats, 60 % des hommes et moins de 20 % des femmes pensent à la migration transfrontalière, surtout à destination de la France ou de l’Italie.
Selon les résultats de la même enquête, on observe que fautes de programmes d’émigration organisée et de perspectives économiques attrayantes dans le pays, une partie des NEET pensent à l’émigration irrégulière.
Si les avis sont partagés, on relève que ce sont les hommes qui sont le plus concernés, avec 55,8 %, contre seulement 3,4 % des femmes. À part à Gafsa, plus de la moitié des hommes envisagent une migration irrégulière.
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