Le ministère des Finances vient de publier ses résultats provisoires de l’exécution du Budget de l’Etat. Un exercice de transparence louable. Car ça a le mérite d’y voir plus clair. Surtout d’identifier clairement les maux de nos finances.
Ainsi, pour les six premiers mois de l’année 2022, les recettes propres ont enregistré une hausse d’environ 22 % par rapport à 2021 ; pour s’établir à 19 323,3 M TND.
Idem pour les recettes fiscales qui se sont accrues de 19 % pour se hisser à 17 471,9 M TND. Un joli travail à la lumière de la conjoncture. Mais, la vraie ingéniosité devrait intervenir dans l’affection de ces recettes. Tout un chantier.
2 postes de dépenses = 73 % des recettes !
Si l’Etat engrange les recettes, le gouvernement doit dépenser ; et c’est là où le bât blesse ! Car, chaque dinar glané, 60.4 % engloutit par les salaires et 12 % par la Caisse de compensation.
Comprendre que chaque dinar provenant des recettes fiscales, 604 millimes sont affectés aux salaires (brutes) de la fonction publique. Qu’il en soit dit au passage, une partie sera recouvrée en guise d’impôts sur le revenu.
Quant à la compensation, ce sont 120 millimes qui vont directement à la Caisse de compensation. Il s’agit notamment de 2 111,8 M TND qui servent à subventionner le transport, les produits de base et surtout les hydrocarbures.
Ainsi, à eux deux, ces postes de dépenses ; certes importants ; siphonnent environ 73 % des recettes fiscales. Énorme !
Dès lors, l’on comprend mieux la fixation des bailleurs de fonds ; Fonds Monétaire International (FMI) et Banque mondiale (BM) ; à maîtriser l’évolution de la masse salariale et à réformer le système des subventions.
Ne dit-on pas que « les chiffres sont têtus » ?
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