Saad Hariri, l’ancienne étoile de la scène politique libanaise, devra passer par le Tribunal fédéral de New York pour y répondre des lourdes charges “viol, agression et coups“. La plainte a déposée le 20 mars 2013 par les anciennes hôtesses de l’air de son jet personnel. Ses frères Baha’ Hariri, Ayman Hariri et Mohammad Hariri sont également dans le viseur de la justice américaine, pour “détresse émotionnelle par négligence“, “représailles” et “discrimination“.
Les plaignantes ne sont pas citées nommément dans les documents judiciaires, elles sont désignées par “Jane Doe 1” et “Jane Doe 2”. Elles vivent en Australie et au Pays de Galles, rapporte L’Orient-Le Jour.
“Cette affaire concerne le viol brutal de la plaignante Jane Doe 2 sur son lieu de travail par l’accusé S. Hariri, ainsi que de multiples cas de séquestration, d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel à l’encontre des deux plaignantes“, dit la plainte.
La première dame dit avoir été recrutée par Saudi Oger en 2006 pour rejoindre l’avion privé de l’ancien chef du gouvernement libanais. Elle a déclaré que “presque immédiatement“, dès qu’elle est entrée en service dans le jet privé, Hariri l’a “agressée sexuellement“. Elle ajoute que d’autres collègues lui ont confié avoir subi le même sort mais que leur chef et la direction n’ont rien voulu savoir…
Elle affirme que les abus sexuels présumés ont perduré jusqu’à sa démission, en 2009.
Jane Doe 2 a aussi commencé à travailler chez Saudi Oger vers novembre 2006. Elle accusé Saad Hariri de l’avoir “violée violemment et de force” dans l’avion. Elle a indiqué qu’il l’a violée “au moins” à quatre reprises, par ailleurs Baha’ Hariri lui aurait fait des “avances sexuelles indécentes“. Elle dit avoir été licenciée de Saudi Oger vers 2010.
A noter que c’est la troisième fois que des femmes essayent de traîner Hariri devant la justice new-yorkaise, d’après un rapport du journal New York Post. “Deux poursuites antérieures devant un tribunal d’État ont été abandonnées ou rejetées par un juge“, a publié le média.
Dans un communiqué émis le 25 mars le bureau de presse de Saad Hariri argue ceci : “Pour la troisième fois, ces deux plaignantes anonymes, qui ne résident pas aux États-Unis et n’ont aucune relation avec ce pays, déposent une plainte contenant des accusations totalement fausses et inacceptables visant à provoquer et à calomnier Saad Hariri qui, lui, n’a aucun lien avec les États-Unis“, lit-on dans le texte.
“Et après qu’un autre tribunal de New York a précédemment approuvé notre demande de rejet de l’affaire initiale et a automatiquement refusé d’accepter l’affaire lors de la deuxième tentative, les deux plaignantes vaguement identifiées renvoient la balle une troisième fois. Il faut noter que ces affaires sont déposées par un cabinet d’avocats contre lequel les tribunaux ont pris des sanctions à de nombreuses reprises en raison de sa mauvaise conduite“, ajoute le communiqué…
“M. Hariri se défendra devant le tribunal“, conclut le texte.
Enfin sachez que les plaignantes ont exigé un procès avec jury. Les collaborateurs de l’ancien Premier ministre n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce dossier. Saad Hariri devra sortir de son exil doré aux Emirats arabes unis pour faire face à ses accusatrices.
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