Les forces spéciales guinéennes affirment avoir enlevé le président tandis que le ministère de la Défense soutient le contraire, créant une situation confuse.
Les forces spéciales guinéennes affirment ce dimanche avoir capturé le président Alpha Condé et clament vouloir “dissoudre” les institutions et de suspendre la constitution, dans une vidéo adressée à un correspondant de l’AFP.
Dans le même temps, le ministère de la Défense soutient avoir repoussé leur attaque contre la présidence, créant une situation pour le moins confuse.
Les forces spéciales guinéennes ont également diffusé une vidéo du président Alpha Condé entre leurs mains.
De son côté, le ministère de la Défense a reconnu dans un communiqué que “les insurgés ont semé la peur” à Conakry avant de prendre la direction du palais présidentiel, mais il a affirmé que “la garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants”.
Depuis des mois, la Guinée, qui compte parmi les pays les plus pauvres du monde malgré des ressources minières et hydrologiques considérables, est en proie à une profonde crise politique et économique, aggravée par la pandémie de Covid-19.
La candidature d’Alpha Condé à un troisième mandat en 2020 a provoqué des mois de tensions qui ont causé des dizaines de morts. L’élection a été précédée et suivie par l’arrestation de dizaines d’opposants qui ont dénoncé des “bourrages d’urnes” et des irrégularités de toutes sortes.
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