La Suisse fait face à une baisse persistante du nombre de naissances, défiant les attentes après le pic enregistré en janvier 2021 en raison de la pandémie. Les données jusqu’à septembre 2023 indiquent une chute de 16% par rapport à la moyenne des années 2018-2020 pour le même mois. La baisse des naissances en 2022 a été particulièrement forte à Bâle-Ville (-13%) et à Zurich (-11%). Pourtant, à Genève, elle aussi touchée par la pénurie de logements, le recul est resté faible (-3%).
Plusieurs facteurs sont examinés, tels que la fin de la recommandation du travail à domicile, la situation en Ukraine, et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Des chercheurs pensent pour la pression croissante sur le marché du travail, indiquant que la charge de travail excessive a pu décourager les couples d’envisager des enfants.
Le coût de la vie, notamment celui du logement, est également cité comme un obstacle potentiel. La hausse des coûts immobiliers peut retarder les projets familiaux des jeunes couples, ce qui est particulièrement observé dans des villes comme Bâle et Zurich. Toutefois, la situation à Genève, également touchée par la pénurie de logements, présente une baisse moins significative.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) souligne que la baisse actuelle est aussi surprenante que le boom des naissances pendant la pandémie. Alors que les confinements de 2020 ont entraîné une hausse des naissances neuf mois plus tard, il s’agissait principalement de deuxièmes enfants.
Deux autres explications possibles pour la baisse actuelle : l’augmentation des coûts de l’assurance maladie et l’incertitude politique mondiale. La comparaison avec d’autres pays, tels que le Portugal, l’Espagne et l’Italie, qui voient une reprise de la natalité malgré les défis liés à la pandémie, soulève des questions sur les spécificités des influences sur la natalité en Suisse.
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