La patronne du FMI, Kristalina Georgieva, avait ébruité dernièrement les engagements – inavoués – du gouvernement tunisien sur une privatisation de certains canards boiteux du secteur public. Or dans le Programme National des Réformes (PNR) déballé par les autorités le mercredi 26 octobre 2022 devant la presse nulle trace de ces privatisations…
Le document parle de changement du système de gouvernance des entreprises publiques – la loi serait en cours de finalisation – de restructuration, de nouveaux critères d’évaluation de leurs performances, d’une nouvelle structure centrale, d’audits à la STEG, la STIR et la PCT (Pharmacie centrale de Tunisie), de plan de sauvetage pour Tunisie Télécom, de tri entre les entreprises publiques dites stratégiques et les autres, etc. Mais rien qui évoque de près ou de loin la cession de certaines boîtes publiques…
Alors question : Mme Georgieva aurait-elle dit des contre-vérités sur les intentions réelles du gouvernement tunisien ?
Il est très peu probable que le FMI ait raconté des histoires, impensable sur une affaire aussi délicate que les privatisations en terre tunisienne, avec l’organisation la plus puissante du pays, l’UGTT, qui en fait une ligne rouge et a fait reculer tous les gouvernements de l’après-Révolution…
Ce qui est plus probable c’est que les autorités tunisiennes aient mis le frein sur cette affaire pour servir un discours que tout le monde pouvait entendre, en premier la centrale syndicale. En attendant les négociations sans doute très ardues avec Noureddine Taboubi et compagnie. Ce qui est certain c’est que cette histoire est loin d’être écrite…
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