Dans une vidéo publiée sur sa page aujourd’hui, 13 août 2021, Abdelaziz Gatri, activiste politique, membre de l’Alliance Patriotique pour l’Ordre et la Souveraineté (A.P.O.S), a commenté les décisions du président prises depuis le 25 juillet 2021.
Gatri a affirmé qu’il a été le premier à appeler aux manifestations populaires depuis le 05 mai et qu’il a partagé sa joie avec les tunisiens le soir du 25 juillet.
« Aujourd’hui, 13 août 2021, un vendredi 13… D’habitude je ne suis pas superstitieux, mais malheureusement après l’écoulement des deux tiers du délai que le président s’est fixé, les choses ne se sont pas déroulées à la cadence et selon le cours requis» a-t-il précisé.
« Nous avions présumé que le président avait élaboré un plan ficelé, détaillé et bien étudié comportant un agenda des mesures urgentes à prendre pendant la soirée du 25 juillet et les jours suivants, tels que le limogeage de certains, la création d’une base de données des compétences à désigner, les poursuites judiciaires, les arrestations et l’assignation à residence.. », a-t-il expliqué, mais rien n’y fut.
A ce titre, il a indiqué que certains limogeages /nominations ont été effectuées sous l’emprise de colère ou par complaisance, prenant en exemple la mise à terme « humiliante » des fonctions du ministre des Finances, M. Ali Kooli et du Gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider.
Commentant la visite d’inspection des entrepôts frigorifiques des produits agricoles, Il a souligné que la construction de ces dépôts est encouragée par l’état pour résorber les surplus de production et les injecter sur le marché en période de rareté. afin de régler le marché et stabiliser les prix.
Notant qu’il faut élaborer une politique économique, agricole et commerciale dans le cadre de la lutte contre la spéculation et la spéculation, qui s’étalerait sur 5 ans, instituant une planification des semis à l’échelle nationale.
« Aujourd’hui, l’agriculteur est livré à lui-même, ne savant ou donner de la tête, ni ce qu’il doit semer pour la saison, pour se retrouver au final avec une pénurie ou une surproduction sur le marché (..) C’est à l’Etat de planifier la production agricole, pour permettre une meilleure gestion des stocks et distribution des produits» a-t-il fait savoir.
L’activiste a regretté la non-désignation à ce jour d’un chef de gouvernement et l’absence d’incitatives quant aux questions brûlantes, notamment le versement des salaires des fonctionnaires, des pensions de retraite, ainsi que le remboursement des prêts près les institutions financières internationales.
“À l’inverse de la majorité, je qui croit que le parti Ennahdha est définitivement éliminé suite aux décisions présidentielles du 25 juillet ne suis pas optimiste. Ils ont oublié que dans 7 ans, la confrérie criminelle des frères musulmans va célébrer un siècle d’existence. Un siècle au cours duquel, certains de ses membres ont été emprisonnés, torturés et même, tués. Pourtant l’organisation a survécu à ses tortionnaires” a-t-il souligné.
Rappelant les principes de base de cette secte (Jame’a), à savoir l’allégeance et l’obéissance aveugle au guide (Cheikh) l’usage de la violence charaïque comme moyen d’action et la prise du pourvoir pour instaurer le Califat, tel que revendiqué par l’ancien Chef du gouvernement, Hammadi Jebali, M. Gatri a appelé à la vigilance de tous, notamment le président et son cercle. Il n’a pas manqué de rappeler l’assassinat du président égyptien Sadate en plein défilé militaire, par la secte dont il vient justement de libérer les membre de la prison, leur évitant une mort certaine. «Si, à dieu ne plaise, a-t-il dit en l’occurrence, le président est éliminé, tout le monde sait qui doit lui succéder selon la constitution », faisant allusion au chef de la secte islamiste.
Dans le même contexte, M. Gatri a appele Saied à former au plus vite une équipe gouvernementale compétente pour accélérer l’application des réformes.
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