Le tunisien a eu droit, ce samedi à une conférence de presse, tenue au siège du gouvernement à La Kasbah. Et ce, à l’issue d’une nouvelle réunion du comité national de lutte contre la Covid, pour annoncer les nouvelles mesures décidées pour freiner l’extension de la maladie. Des annonces que le tunisien attendait avec beaucoup d’impatience et d’appréhension. En effet, autant le tunisien était effrayé de l’évolution de la maladie, autant il était inquiet de ce que pourrait décider le gouvernement comme mesures qui risquent d’être douloureuses, notamment pour de nombreux secteurs d’activité.
Contrairement aux attentes, au protocole et au bon sens, aucun membre du gouvernement ne s’est présenté au pupitre de la conférence de presse et encore moins le chef du gouvernement. La tâche a été confiée au Dr Nissaf ben Alaya, directrice générale de l’observatoire des maladies nouvelles et émergentes, alors que les mesures annoncées ne concernaient pas, essentiellement, le ministère de la Santé.
Cette absence des membres du gouvernement, ajoutée au fait que la réunion du comité a, tout de même, duré plus de trois heures et demi, laisse supposer que les discussions étaient houleuses et les décisions à prendre ne l’ont pas été à l’unanimité.
Mais alors, pourquoi ce n’est pas été le ministre de la Santé qui a animé la conférence de presse ? Le ministre a, en effet, raté une sortie honorable et a démontré qu’il était, déjà, dans la tête et l’esprit d’un ministre partant, voire même, tombé en disgrâce !
Alors que l’honneur et le sens de la responsabilité auraient exigé qu’il s’acquitte de ses fonctions jusqu’au dernier moment de sa mission.
Un retrait hautement significatif qui laisse craindre si jamais cette période intermédiaire se prolonge un peu, qu’il n’y ait pas de capitaine pour conduire le navire de la Santé, en pleine guerre congre une pandémie !
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