Décidément, l’affaire de la détention de Noureddine Bhiri, semble être plus grave qu’elle ne le parait, du moins pour Ennahdha. Jamais auparavant, les islamistes n’ont été, à ce point, aux abois. Ils sont devenus fous, depuis la décision d’assignation à résidence surveillée de leur dirigeant Noureddine Bhiri, et de celui qui est considéré comme le détenteur de leur chambre secrète, Fathi Baldi.
Les nahdhaouis semblent mesurer plus que quiconque d’autre, la gravité des retombées possibles de ces arrestations. C’est qu’ils doivent redouter ce que pourraient révéler, ces deux personnages clé de leurs manigances secrètes. Et il semblerait qu’ils craignent, beaucoup les possibles affaires où serait impliqué Fathi Baldi, que pour Noureddine Bhiri. Ils redoutent, tellement ce à quoi pourrait aboutir l’enquête avec Baldi, qu’ils ont longuement hésité à le soutenir et à réclamer sa libération. Et, pendant plusieurs jours, ils n’ont parlé que de Bhiri. C’est comme s’ils voulaient prendre leurs distances de Baldi, voire, même, le renier et nier tout lien avec lui.
A Ennahdha, ils se sont tellement, affolés de cette affaire, qu’ils se sont, tous, anciens comme actuels, comme dissidents, jetés dans la bataille. Ils ont mobilisé à l’intérieur et à l’extérieur du pays, ils ont transformé cette assignation à résidence en une affaire de droits de l’homme, voire en crime contre l’humanité. Et comme signe ultime de leur terreur, ils ont décidé de parrainer, pour la première fois, depuis le 25 juillet dernier, une manifestation contre Kaïs Saïed, alors que jusqu’à présent, ils se sont fait un devoir de se cacher derrière leurs « pare-chocs » !
Et le problème avec Ennahdha, quand ils sont terrorisés, c’est qu’ils deviennent capables de tout, et jettent toutes leurs cartes, y compris les plus redoutables, dans le jeu, surtout quand ils osent se mettre à découvert de la sorte… Alors, méfiance !
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