Le spectacle que nous offre la classe politique en Tunisie, ces dernières semaines, n’est pas sans rappeler l’ambiance d’une classe d’école primaire. Et pas n’importe quelle classe. Puisqu’il ne pourrait s’agir que de la classe des super-cancres.
En effet, comme dans une classe de cancres, personne ne fait son travail et tout le monde regarde du côté de l’autre. Chacun veut sa place et n’arrive pas à faire sa part de travail. Tous les enseignants ont baissé les bras face à ces flemmards dont on ne peut plus rien attendre. Les cancres, comme de bons cancres qui se respectent, vivent en parallèle de la réalité. Tout le monde sait qu’ils vont incessamment se faire virer, sauf eux qui n’ont aucune conscience de çà. Ils continuent à faire bêtise sur bêtise sans se douter de l’approche de l’échéance.
Dernièrement, pour compléter le tableau, les cancres se sont mis à se disputer. Ils se disputent à propos de tout. Surtout que tous les enseignants commencent à voir rouge, au point que les cancres commencent à sentir la baffe venir.
Ils se bagarrent et se chamaillent comme des orduriers. Ils se querellent pour les bêtises, mais aussi, pour les bonnes choses si jamais, par pur hasard, il y a des bonnes choses qui arrivent.
Comme tous les cancres, quand il y a une bêtise ils ne cessent de se chamailler et de crier que c’est pas eux, c’est l’autre ! Et quand il y a, par miracle, une bonne chose qui survient, ils crient, tout de même. Mais cette fois-ci, que c’est pas l’autre, mais bien eux qui l’ont faite.
C’est ainsi que pour l’exemple des vaccins, alors que tous les politiques ont, sans nul doute, contribué au retard de leur acquisition, et alors qu’ils ont passé des semaines à se jeter la responsabilité de cet état de faits à la face les uns des autres, voilà que, depuis hier, quand ils ont enfin pu connaitre, ne serait-ce qu’approximativement, la date de la livraison des vaccins, ils se sont mis à se chamailler de plus belle, chacun d’entre eux voulant s’approprier le mérite de cette action.
Sauf que cette fois-ci, ils peuvent se chamailler et crier comme ils l’entendent. La fin de la récréation a sonnée et ni les enseignants ni leurs propres parents ne sont prêts pour que çà continue de la sorte !
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