Depuis le début, on se surprenait à murmurer, par ci, par là, dans les différents cercles, à Sfax ou ailleurs, que l’inertie du gouvernement face à la situation épidémiologique explosive à Sfax était pour le moins, suspecte.
On déplorait, un peu partout, que malgré une situation catastrophique, le gouvernement ne semblait guère gêné, ni partant pour entreprendre la moindre action sérieuse afin de casser le cercle infernal des contaminations verticales et horizontales.
Ceci du côté constat, quant au côté explications, les observateurs s’éparpillaient dans plusieurs hypothèses qui tiennent, plus ou moins la route, quant à une probable « punition collective » de la région et on ne s’expliquait pas le pourquoi.
Vint ensuite, l’explication de la cause de cette situation épidémiologique, par les experts en épidémiologique, qui la lièrent, sans aucune équivoque, aux files d’attente des citoyens, dans la région d Sfax, quand ils faisaient la queue, des heures durant, pour acquérir une bonbonne de gaz, au moment de la pénurie. Les gens ont, vite, suspecté une volonté de l’Etat de laisser perdurer la crise du gaz, pour arriver à la situation d’aujourd’hui !
Tout cela n’explique pas pourquoi l’Etat en voulait à Sfax et aux sfaxiens ? A moins que… !
En y regardant de plus près, en effet, notamment, en ce qui concerne l’agenda de la région, on ne peut pas ne pas remarquer la date du 12 janvier qu’a choisi l’UGTT pour tenir une grève générale à Sfax.
Une grève générale à Sfax, un 12 janvier ! Il y a, en effet, de quoi donner des sueurs froides au gouvernement. Car çà ne peut pas ne pas rappeler une grève similaire à une date similaire, un certain janvier 2011 et qui a constitué le tournant fatidique pour le régime de Ben Ali.
Du coup, on serait enclin à se demander si çà n’arrangerait pas l’Etat que les sfaxiens soient « occupés » par un problème bien plus grave et important que leur projet de grève.
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