Société

Tunisie – Le ministre de l’éducation se permet, désormais, tout, y compris de contrer les directives de Saïed

Tunisie – Le ministre de l’éducation se permet, désormais, tout, y compris de contrer les directives de Saïed

Quelques jours, à peine, après son entretien avec le président Kaïs Saïed, au cours du quel il n’a pas tari d’éloges à son encontre, le ministre de l’éducation, Fathi Sellaouti, semble s’être métamorphosé, et s’être octroyé une nouvelle dimension.

Probablement ragaillardi par le soutien de l’homme fort du moment, Fathi Sellaouti semble avoir mangé du lion, et plus rien ne semble le faire reculer. Il s’est, par exemple permis de se mesurer au tout puissant syndicat de l’enseignement secondaire, conduit par le redoutable Lassaâd Yaâkoubi. Sellaouti a, en effet, en quelque sorte, défié Yaâkoubi, qui tenait, manifestement, à maintenir l’enseignement avec le système des deux groupes, en annonçant, sans attendre les réunions que demandait le syndicat, que la rentrée aura, bien, lieu à sa date prévue, et qu’il ne sera pas question de revenir au système de groupes. On ne sait pas si cette position du ministre est étudiée, et si elle reflète, en quelque sorte, les rapports entre Kaïs Saïed et l’UGTT ? Mais, de toutes les façons, il s’agit d’une position qui risque fort de lui occasionner quelques « tracas ». A moins qu’il soit assuré du soutien du président et que ce dernier ne verrait pas d’inconvénient à « tester » les nerfs des syndicats.

Mais, si Sellaouti se sent fort du soutien du président, comment peut-il se permettre de contrer ses directives, surtout quand il s’agit de servir les intérêts des citoyens ? En effet, alors que Kaïs Saïed mène une guerre sans merci, et de tous les jours, pour faire baisser les prix des produits de consommation courante, afin d’alléger le fardeau des consommateurs, son ministre « préféré » se permet de laisser ses services, notamment, le Centre National Pédagogique, augmenter les prix des manuels scolaires et des cahiers subventionnés, tout en ne regardant pas sur la qualité de ces produits qui s’est, grandement, détériorée, selon les observateurs, laissant croire que la lutte contre la cherté de la vie ne dépasse pas le niveau des slogans !

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