Société

Tunisie – Les journalistes tenus d’obtenir une autorisation préalable pour assister aux audiences de l’affaire Belaïd

Tunisie – Les journalistes tenus d’obtenir une autorisation préalable pour assister aux audiences de l’affaire Belaïd

Le membre de l’équipe de défense du martyr Chokri Belaid, Imen Guezara, a rapporté que le procureur près le tribunal de première instance l’avait assurée de la nécessité pour les journalistes d’obtenir des autorisations pour assister aux audiences du procès dans l’affaire Belaïd. Et ce, pour des raisons d’organisation, ajoutant qu’il ne l’a pas informée de l’existence d’une décision interdisant les journalistes, ni que la séance n’était pas publique.

Guezara a confirmé, aujourd’hui samedi, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’elle avait contacté le ministère public au sujet de la question de l’interdiction aux journalistes d’assister au procès, qui l’a informée que les journalistes devaient obtenir des autorisations pour pouvoir organiser le procès en raison de l’étroitesse de la salle d’audience, en plus de prendre en compte les mesures de sécurité nécessaires.

A noter que les journalistes ont été empêchés d’assister aux interrogatoires des accusés dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaid, qui ont débuté mardi 6 février. Guezara a souligné que l’équipe de la défense a soulevé la question de ne pas autoriser les médias à assister au procès à plusieurs reprises, soulignant la présence de caméras d’enregistrement pendant la séance, qui, selon elle, étaient destinées à la télévision nationale.

De son côté, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Ziad Dabbar, a déclaré que le syndicat rejette la décision de ne pas autoriser les journalistes à entrer dans la salle d’audience et exige qu’ils puissent couvrir le procès. Il a souligné que le cas du martyr Chokri Belaïd est un cas très important, car c’est le premier cas d’assassinat politique après la révolution, et il est nécessaire d’éclairer l’opinion publique à ce sujet et de donner des informations aux citoyens.

Dabbar a souligné que le Syndicat des journalistes comprend les procédures de sécurité et les circonstances entourant le procès, mais que le procureur ou l’autorité de contrôle doit nommer une personne avec laquelle communiquer, pour organiser cette affaire et permettre aux journalistes de faire leur travail, indiquant que refuser l’accès aux journalistes au procès porte atteinte au droit du citoyen d’accéder à l’information.

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