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Tunisie – Oussama Ben Salem montre qu’il a l’esprit de solidarité et qu’il mérite d’intégrer l’équipe gouvernementale

Tunisie – Oussama Ben Salem montre qu’il a l’esprit de solidarité et qu’il mérite d’intégrer l’équipe gouvernementale

L’enfant terrible d’Ennhdha, Oussama Ben Salem a montré, si besoin était, que son parti et son groupe n’ont et ne pourront jamais opérer la mutation qu’ils ont annoncée d’un mouvement à caractère religieux en parti politique civil. Si la présidence du parti arrive, tant bien que mal, à brider les élans d’exclusion, voire plus encore de ses dirigeants adultes, il n’en est apparemment rien en ce qui concerne la nouvelle garde avec les jeunes de la deuxième génération qui n’arrivent pas à contrôler leurs impulsions, ni à maquiller leurs sentiments envers la Tunisie et les tunisiens.

C’est dans cet esprit qu’Oussama Ben Salem, celui qui aspirait, il y a encore quelques jours, à un poste de conseiller auprès du chef du gouvernement, n’a pas pu se retenir et a trahi l’aversion qu’il a vis à vis  de l’équipe gouvernementale qu’il devait pourtant rejoindre, ou disons plutôt, infiltrer, vue la façon dont il raisonne.

Le jeune homme s’est lâché dans un post publié sur sa page Facebook sur le chef du gouvernement et sur son équipe, les accusant de vouloir créer une diversion pour cacher l’affaire de conflit d’intérêt en lançant la pétition demandant la classification des frères musulmans comme groupe terroriste. Il a assuré que les instigateurs de cette affaire ont échoué à détourner l’attention autour du chef du gouvernement pour la focaliser sur le président de l’ARP. Il a, par ailleurs ajouté, qu’en votant en faveur de cette pétition, les représentants du Courant Démocratique ont montré qu’ils sont tombés dans « la déchéance politique » la plus profonde.

Ce faisant, Oussama Ben Salem a donné trois raisons qui font qu’il soit éligible plus que tout le monde à un poste au gouvernement.

Premièrement, il a montré un esprit puéril puisque n’ayant pas été retenu comme conseiller, il veut se venger du chef du gouvernement à la première occasion.

Deuxièmement, il prouve en s’acharnant sur le Courant Démocratique qu’il ne pourrait servir d’autres intérêts que ceux de son parti.

Troisièmement, le plus grave est qu’il a donné la preuve qu’Ennahdha est affiliée à la confrérie des frères musulmans et son président, Rached Ghannouchi en est un des dirigeants, puisqu’il a assuré qu’en visant les Frères, certains voulaient porter atteinte au président de l’ARP, alors que la pétition parlait de la confrérie et pas d’Ennahdha et que cette dernière a, depuis longtemps, nié tout lien avec elle.

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