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Tunisie-Produits Alimentaires: Des hausses déguisées dont on sous-estime le danger…

Tunisie-Produits Alimentaires: Des hausses déguisées dont on sous-estime le danger…

En Tunisie, la hausse des prix de produits alimentaires est en train de prendre une tournure brutale et massive, n’épargnant personne, surtout les couches vulnérables de la population.  Et ce sont les produits et denrées alimentaires de première nécessite qui en pâtissent, singulièrement les légumes les fruits qui composent l’essentiel du panier de la ménagère et dont la mercuriale bat des records inouïs et absolument inaccessibles pour les petites et moyennes bourses.

Envolée des prix, inflation, chômage, pertes d’emploi, endettement, appauvrissement, rien n’épargne le consommateur tunisien ces dernières années …

Soucieuse de la dégradation du pouvoir d’achat du Tunisien, l’Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur  (OTIC) a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme et appelé le gouvernement à prendre des mesures concrètes et urgentes pour lutter contre le glissement dangereux du pouvoir d’achat qui menace la paix sociale et la cohésion de la société tunisienne.

Dans une interview accordée, ce lundi 1er novembre 2021 à “Tunisie Numérique”, Lotfi  Riahi, président de l’OTIC a précisé que les prix  de produits alimentaires de base, connaîtront une hausse durant les prochains jours. A titre d’exemple , il a affirmé que les prix des produits de toute la catégorie Conserves (tomates, thons…) , ont connu une hausse de 7%, en sept jours seulement.

Dans le même ordre d’idées, il a fait savoir  que le ministère du Commerce est tenu de prendre un certain nombre de décisions liées à la détermination des marges bénéficiaires commerciales. Il a mis en garde contre la possibilité de manipuler les procédures récemment annoncées .

Riahi a assuré que l’ OTIC ” approuve les mesures prises, il les trouve «  insuffisantes », appelant à les adopter au niveau du détail. Sur un autre volet, il a mis en garde contre le danger de cette hausse des prix, affirmant que l’Etat tunisien est appelé à intervenir dans les plus brefs délais afin de sauver le pouvoir d’achat des citoyens.

Flambée des prix des agrumes et de l’huile d’olive

L’Union régionale de l’agriculture et de la pêche maritime de Nabeul, a récemment annoncé que la récolte des agrumes a baissé de 30% par rapport à la saison précédente. Et d’ajouter que la récolte des agrumes à l’échelle nationale ne dépassera pas 320 milles tonnes, contre 440 mille tonnes pour la saison 2020-2021. L’union a, encore, expliqué que les prix des agrumes seront raisonnables et abordables dans les zones de production, avec une hausse allant de 15 à 20% par rapport à la saison dernière.

Pour sa part, le Syndicat des agriculteurs de Tunisie a indiqué ce lundi  1er novembre 2021, que les prix de l’huile d’olive vont augmenter  pour cette saison. Ladite source  a, dans ce sens, imputé cette hausse ” vertigineuse” aux conditions météorologiques et au manque de pluie.

L’huile d’olive ne peut être vendue à moins de dix dinars le litre et que le syndicat a proposé au ministre de l’Agriculture de réorienter les subventions attribuées à l’huile végétale vers l’huile d’olive pour permettre aux Tunisiens de profiter des richesses de leur pays, explique le syndicat.

INS: Les prix de l’alimentation augmentent de 7,2% sur un an

En septembre 2021, le taux d’inflation s’est situé à 6,2% indique l’Institut National de la Statistique (INS). L’institut montre que les prix de l’alimentation augmentent de 7,2% sur un an.

Ce taux est expliqué par l’augmentation des prix des volailles de 24%, des huiles d’olives de 21,9%, des légumes frais de 18,1%, des œufs de 11,9% et des poissons frais de 9,4%.

Sur un an, les prix des produits manufacturés augmentent, d’après l’INS, de 7,2% en raison de la hausse des prix des produits pharmaceutiques de 8,6%, des matériaux de construction de 12,6%, des produits d’habillement de 7,8% et des produits d’entretien courant du foyer de 6,0% .

Les citoyens tunisiens, face à la dégradation de leur pouvoir d’achat et la cherté , se serrent de plus en plus la ceinture, et suppriment leur consommation de superflus comme les desserts ou la viande.

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