Au bout de la dernière réunion du conseil de la Choura d’Ennahdha, la vision est devenue plus claire, et les doléances et revendications des islamistes, par rapport à Hichem Mechichi, plus évidentes.
Au cours des discussions de cette dernière réunion, il a, en effet, souvent, été question de deux noms essentiellement, de l’équipe de Mechichi. Deux noms qui gênaient énormément, à Montplaisir, et dont le départ a été, maintes fois, revendiqué.
Il s’agissait du ministre des transports, Chakchouk, et du chef du cabinet de Mechichi, Mokaddem. Il est ressorti des discussions de la Choura que ces deux noms devaient, impérativement, disparaître de la composition de l’équipe de Hichem Mechichi, si jamais ce dernier tenait à rester en place et continuer sa tâche.
Mais qu’est ce qui a mis, ces deux hommes sur le banc des malaimés et des personnes à bannir par Ennahdha ? Est-ce leur incompétence ? Est-ce leur insouciance ? Est-ce leur appartenance partisane ? Sont-ce leurs croyances ?
Eh bien, apparemment, rien de tout cela. Car ces deux hommes se sont rendus coupables de bien plus grave que tout çà.
Ces deux individus ont, en effet, commis le plus impardonnable des sacrilèges. Ils on osé dire non au Cheikh et à ses hommes. Ils ont osé refuser de miner encore plus l’administration tunisienne par la nomination des pions d’Ennahdha. Et çà, c’est impardonnable aux yeux des islamistes qui insistent pour pouvoir disposer du pays et de ses ressources, comme ils l’entendent, notamment en nommant aux postes importants les leurs, histoire de les faire taire, et histoire de faire oublier que certains d’entre eux se sont bâti des empires alors que d’autres croupissaient dans les geôles.
Et, donc, du moment que le ministre des transports a refusé le candidat d’Ennahdha à la présidence de l’OACA, et du moment que le chef du cabinet de Mechichi a refusé de se soumettre aux centaines de requêtes de nominations que lui ont proposés les locataires de Montplaisir, il n’est plus questions qu’ils continuent à faire partie de la scène.
Çà sera bien fait pour eux, et çà sera, par ailleurs, une leçon aux autres qui oseraient penser en faire de même !
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