Société

Tunisie – Réquisition des cliniques privées : Quand on est mal conseillé… On est mal conseillé !

Tunisie – Réquisition des cliniques privées : Quand on est mal conseillé… On est mal conseillé !

Ce fut le clou de a soirée, la surprise du chef ! La décision annoncée, hier, par la cellule de crise en rapport avec la gestion du manque d’oxygène médical, concernant la réquisition des cliniques et autres établissements de soins privés, a constitué l’apogée, le pic, de la mauvaise gestion de la crise du covid. Une décision qui va, certainement, si elle est appliquée telle qu’elle a été annoncée, causer des dizaines de morts, parmi les malades hospitalisés dans ces établissements.

On se demande si celui qui a conseillé au gouvernement de prendre cette décision vit en Tunisie, ou qu’il opère d’une autre planète, ou s’il ne faudrait pas chercher du côté d’un antécédent d’un éventuel désaccord personnel qu’il aurait eu avec la direction d’une clinique. Car cette décision n’a aucun sens. Et les lits, ou les sources d’oxygène, qu’on veut réquisitionner pour les malades tunisiens, sont, déjà, mis à la disposition d’autres malades tunisiens. Et les cliniques privées sont, déjà, en train de fonctionner à plus de 90% de leurs capacités en termes de lit et de réserves d’oxygène.

Donc, cette décision ridicule et populiste, entend réquisitionner des ressources au profit de malades tunisiens, en en privant d’autres malades, qui auront eu le tort de comprendre qu’ils n’avaient plus rien à espérer d’un Etat déficitaire, et se sont résignés à se faire traiter et prendre en charge, à leurs frais, dans des établissements privés, puisque le système de santé public a été confié à une équipe d’incompétents et d’amateurs.

Donc, en résumé, en prenant cette décision, on s’est, sans s’en rendre compte, enfoncé plus profondément dans la crise et dans sa gestion calamiteuse, puisqu’on prive, de ce fait, des citoyens de se faire traiter et de sauver leurs vies, après les avoir privés, dans un premier temps de jouir de leur droit, supposé constitutionnel, de bénéficier des soins adéquats sans les structures publiques de soins.

Sans oublier, bien évidemment, la façon maladroite et populiste, dont cette décision a été prise, sans aucune concertation avec les parties concernées, et notamment, les directions des cliniques privées qui n’ont pas eu le temps de s’organiser, et ont été surpris par l’annonce qui leur a été faite par leurs fournisseurs de fluides médicaux qui leur ont signifié qu’ils étaient désolés de ne pouvoir honorer leurs commandes, puisqu’ils ont été empêchés, par l’Etat, de les livrer.

C’est ce qu’on appelle, selon le célèbre adage tunisien « La chéchia de celui-ci sur la tête de celui-là ». Puisque, en réalité on est en train de gérer la même quantité de moyens et d’oxygène, qui était répartie, tant bien que mal entre les secteurs de soins publics et privés, et on joue à la retirer de certaines structures pour les mettre à la disposition d’autres. Sachant que les premières avaient, au moins, elles, le mérite de tenter de soigner lell plus sérieusement possible, ses malades.

Quand nos gouvernants vont-ils comprendre que pour avancer, il faut apprendre à chercher des ressources, et non pas faire tourner celles dont on dispose déjà. C’est comme pour la question de la gestion économique en Tunisie quand on prend de chez le contribuable pour lui redonner de l’autre main, et on néglige l’obligation de chercher à créer des richesses, et de nouvelles ressources !

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