Dans un sombre rappel de la tragédie migratoire qui sévit en Méditerranée, dix corps de migrants, apparemment des ressortissants d’Afrique subsaharienne, ont été retrouvés sur une plage au nord de Sfax, en Tunisie. Ces découvertes macabres ont été faites par des unités des garde-côtes au cours des dernières 48 heures, alors que l’émigration clandestine vers l’Europe depuis l’Afrique du nord persiste.
Les corps, retrouvés après de violents orages et des rafales de vent, pourraient être les victimes d’un naufrage de leur embarcation. Le tribunal de Sfax travaille à identifier les victimes grâce à des analyses et des prélèvements.
Les statistiques sont alarmantes :
Du 1er janvier au 20 juillet, 901 corps de migrants morts noyés au large des côtes tunisiennes ont été repêchés, avec une majorité de ressortissants subsahariens. En parallèle, 34 290 autres migrants ont été secourus ou interceptés. Selon le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés), un record de près de 90 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, la plupart venant de Tunisie, et le reste de Libye.
La Méditerranée centrale est devenue la route migratoire la plus dangereuse au monde, avec plus de 20 000 morts depuis 2014, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Face à cette crise humanitaire, les autorités tunisiennes, seules, continuent de s’efforcer de lutter contre l’émigration clandestine et de protéger la vie des migrants vulnérables. La Tunisie est en train de subir ce phénomène sans aide réelle des autres pays.
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