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Tunisie – Universités : Une prise de risque de deux jours inutile

Tunisie – Universités : Une prise de risque de deux jours inutile

Les mesures annoncées par la présidence du gouvernement, ce jeudi à l’aube, ne cessent de susciter des remous, du fait que les décisions ont été prises à moitié, puisque leur modalités d’application ont été laissées aux soins des différents ministères concernés et que ceux-ci ne semblent pas avoir été informés à temps, afin de coordonner leur mise en œuvre.

Ainsi, par exemple, alors que pour les établissements relevant de l’éducation et de la formation professionnelle, les cours ont été suspendus depuis hier, le 28 octobre, pour ne reprendre que le 9 novembre prochain, dans une tentative d’enrayer la propagation du virus dans les écoles, la situation est toute autre pour les universités.

En effet, pour le ministère de l’Enseignement supérieur, il a été décidé de maintenir ouverts les foyers et restaurants universitaires et de passer à l’enseignement à distance.

Or? cette décision renferme, au moins, deux aberrations. La première concernant le maintien des foyers et des restaurants universitaires ouverts, probablement, pour des raisons sociales et économique, pour donner une opportunité d’habitat et de restauration aux étudiants qui vont devoir rester à proximité de leurs institutions. Sachant que ces foyers et restaurants constituent des lieux de contamination par excellence, comme on est en train de le constater dans plusieurs régions du pays.

La deuxième aberration est celle de maintenir les cours présentiels demain et après demain, avant de migrer vers l’enseignement à distance à partir de lundi. Or, ces deux jours, dans une situation épidémiologique très critique, vont constituer un véritable vivier à contaminations.

S’il est vrai que la ministre de l’Enseignement supérieur n’était pas de la fête, hier, à La Kasbah, il n’empêche que ses services auraient pu être plus vifs à la détente et réagir plus précocement aux mesures annoncées par la présidence du gouvernement, en évitant d’exposer inutilement, les étudiants et les enseignants universitaires, à une probable contamination et, par là, créer d’autres cercles de dissémination virale.

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