Suite au communiqué du ministère de l’intérieur rappelant aux citoyens l’interdiction des rassemblements et des manifestations, le président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu au milieu de la nuit, au siège du ministère de l’intérieur, où il s’est entretenu avec le ministre et un nombre de ses hauts cadres.
Il a rappelé que le peuple commémorait, ce dimanche l’anniversaire de l’assassinat de Chokri Bélaïd, et que le peuple a le droit de manifester et d’exiger de connaitre la vérité sur cette affaire et sur d’autres affaires, comme il a le droit de manifester contre le système judiciaire qui protège les assassins.
Il a, toutefois, appelé les manifestants à éviter d’entrer en confrontation avec les forces de l’ordre, expliquant les forces de l’ordre républicaines seront là pour les protéger des tentatives d’infiltration de leur manifestation par les ennemis de l’Etat qui veulent s’attaquer à l’Etat tunisien.
Les tunisiens ont le droit de manifester, d’exiger la vérité et de réclamer leur droit à une justice juste en réclamant la dissolution du conseil de magistrature, ajoutant que ce conseil est devenu un endroit où on vend les postes judiciaires suivant les allégeances.
Saïed a assuré qu’il va faire de sorte de mettre un terme à ce chaos et à réguler par un décret loi, le haut conseil de la magistrature. Il a assuré que ce conseil peut se considéré comme faisant partie du passé, à partir de cet instant. Il a rappelé qu’il avait lancé plusieurs avertissements à certains magistrats, pour qu’ils cessent leurs manigances avec certains partis, précisant qu’il dispose des preuves de leurs agissements et, même, des ce qu’ils ont pu amasser comme fortune dans leurs affaires louches.
Il a assuré qu’il ne pouvait pas laisser le peuple et l’Etat tunisiens comme proies entre les mains de ces magistrats.
Saïed a assuré qu’il voulait raisonner ces magistrats une dernière fois, mais qu’avec ce qui venait de se passer, il a, définitivement, pris sa décision.
Il a rappelé qu’il se conformait à la loi, mais qu’il était pour l’application stricte et rigoureuse de la loi envers tout le monde de la même manière.
Saïed s’est, par ailleurs, adressé à tous ceux qui font souffrir le peuple en spéculant sur les produits de première nécessité, qu’il a pris ses décisions à leur égard, et qu’ils vont devoir payer le prix de ce qu’ils ont fait au peuple.
Il a assuré qu’il connait les lieux où se regroupent les comploteurs contre l’Etat, pour préparer des attentats et des assassinats, comme ils l’ont fait par le passé, ajoutant qu’il ne craignait pas la mort.
Le président a demandé au ministre de l’intérieur de laisser les citoyens manifester dans le calme et de les protéger des tentatives d’infiltration.
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