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Tunisie [AUDIO] : Me. Imed Ben Halima s’exprime sur l’affaire de la magistrate soupçonnée de trafic de change

Tunisie [AUDIO] : Me. Imed Ben Halima s’exprime sur l’affaire de la magistrate soupçonnée de trafic de change

L’activiste politique par ailleurs, avocat Me. Imed Ben Halima a commenté dans une déclaration accordée à Tunisienumerique, l’affaire de la magistrate soupçonnée de trafic de change.

Il a indiqué que la magistrate transportait une grande somme d’argent en devise et en dinars et a été arrêtée en flagrant délit pour infraction de change et qu’elle risque cinq ans de prison.

Me. Ben Halima a affirmé que son arrestation était possible au sens de l’article 22 du statut des magistrats du 14 juillet 1967, et notifier ensuite le Conseil de la Justice Judicaire.

Or cette dernière a été mise en liberté et a été interdite de voyage. Me. Ben Halima a également dénoncé le communiqué de la porte-parole de la Cour d’Appel de Monastir qui explique que la magistrate a transporté ce montant pour rendre service à une connaissance et qu’elle n’était pas au courant de ni du montant total ni de sa devise.

« C’est plus qu’un communiqué, c’est une plaidoirie perdue d’avance ! Trop de corporatisme avec beaucoup de corporatisme ! On ne peut pas réformer le secteur judiciaire, quand les magistrats couvrent les infractions de leurs confrères par des fatwas en dehors de la loi! », a-t-il martelé.

De même, il a estimé que le communiqué de la Cours d’Appel est plus dangereux que le crime en question, rappelant dans ce cadre, que les crimes des deux magistrats, Béchir Akremi et Taieb Rached sont plus importants et pourtant, aucune enquête pénale n’a été ouverte à leur encontre.

En outre, il a indiqué que le Conseil de la Justice Judiciaire doit se référer à l’Inspection pour ouvrir une enquête contre les juges contrevenants, et en se basant sur ces résultats, le conseil prend les décisions disciplinaires adéquates à leur encontre.

« Dans le cas de la juge, le conseil a pris des mesures rapides sans se baser sur un dossier, réparant ainsi une faute par un autre. S’ils ont arrêté la prévenue, ça n’aurait pas pris cette ampleur. Or, le conseil a décidé de la suspendre et de la renvoyer devant le Parquet sans consulter l’inspection et en se basant sur l’alinéa 2 de l’article 63 du statut du Conseil Supérieur de la Magistrature»  a-t-il expliqué.

 

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