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Tunisie [Vidéos]: Marche et rassemblement de protestation des commerçants de la Médina à Sfax

Les commerçants de la vieille Médina à Sfax ont entamé ce mercredi une grève de deux jours les 3 et 4 mars courant pour protester contre l’inaction des autorités locales face au phénomène, en essor, des étals sauvage à l’entrée de la Médina, entravant les activités des marchands qui se sentent lésés.

Une marche a été organisée de la Médina au siège de la municipalité situé à quelques encablures pour dénoncer la non application de la loi à l’égard des marchands ambulants.

Un des commerçants protestataire a indiqué, dans une déclaration à Tunisienumérique qu’ils ont été affectés par les étals sauvages, signalant que la municipalité et la police municipale ainsi les collectivités locales se rejettent la responsabilité.

Selon lui, certains commerçants sont confrontés à des difficultés et sont menacés de faillite et ne pouvant plus faire face aux pertes qu’ils subissent en raison des méventes.

Le responsable de la chambre régionale du commerce des légumes en détail et membre du bureau exécutif de l’UTICA à Sfax, Imed Trabelsi a affirmé que leur revendication est zéro étals sauvages devant la Médina.

Des vendeurs ambulants présents ont indiqué que leurs activités sont leur unique source de revenus, demandant à ce qu’on les laisse travailler car ils ne gênent personne.

D’autres commerçants ont indiqué que leur objectif est d’organiser le commerce dans la Médina afin que chacun puisse travailler sans gêner l’autre et permettre aux clients de circuler plus facilement.

Un représentant des commerçants a affirmé qu’ils ont été contraints d’en arriver à une grève de deux jours avec fermeture de tous les commerces en raison des étals sauvages et de l’inaction de la municipalité à ce sujet.

Le président de la chambre régionale des commerçants des chaussures en détail et membre du bureau exécutif de l’UTICA à Sfax, Hamadi Makni a estimé qu’il s’agit d’organiser les activités commerciales dans la Médina au profit de la ville de Sfax.

Il a estimé que distribuer 70 licences par la municipalité dans un endroit étroit est insupportable, dénonçant des décisions systématiques d’octroi des autorisations.

Le membre de l’organisation patronale a souligné qu’ils ont proposé différents sites pour abriter ces vendeurs à la sauvette mais les autorités municipales prétextent qu’elles veulent savoir s’ils vont accepter de déménager ou pas.

Il a signalé qu’il existe des décisions à ce sujet et des autorités qui doivent être respectées.

Hamadi Makni a ajouté citant le maire de Sfax, Mounir Elloumi, qu’il existe 70 licences distribuées alors que 7.000 vendeurs irréguliers se livrent au commerce, appelant la municipalité à assumer ses responsabilités et à mettre en œuvre ses décisions.

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