Les “dégage” ont résonné mercredi 24 janvier 2024 au Stade Amadou Gon Coulibaly aux oreilles du staff technique et des joueurs de la sélection nationale de football qui a fait un deuxième match nul après une défaite contre la Namibie à la CAN de la Côte d’Ivoire : “Game over” pour les Aigles de Carthage qui étaient condamnés à déplacer les montagnes pour se qualifier. Ils n’ont pas pu déployer leurs ailes et ils sont tombés de l’ivresse du sommet.
Dos au mur, les joueurs de l’équipe nationale ont enfin subi une des plus grandes humiliations du football tunisien. Leur destin n’était pas entre leurs mains. Encore un tournoi pour rien et de l’art de se faire mal.
Malgré la défaite au premier match, les supporters tunisiens, en quête de joie pour oublier le quotidien morose, se sont accrochés, par crainte de se voir éjecter de la course, jusqu’à la dernière minute du match, à l’espoir de voir leur équipe se qualifier au prochain tour de la CAN, vain !
Après le match, à la sortie des cafés, des bars et des salons de thé; l’état des visages des hommes, des jeunes et moins jeunes, a frôlé la désolation. Les amoureux du ballon rond étaient affaissés et la colère n’a jamais été aussi élevée chez les foules. La potion était plus amère et l’effet était très dépressif !
Le foot, ce sport censé éloigner les foules de leurs problèmes, a provoqué une vague d’insultes qui a submergé tous les espaces. Les cris et les gémissements face à la grande n’importe quoi ont marqué leur forte présence sur les réseaux sociaux: Regrets et déceptions, sans oublier les insultes ont inondé les pages.
On ne retrouvera pas de sitôt les voies de la réussite si on persiste à traiter les effets plutôt qu’à nous attaquer aux causes réelles de l’échec. Elles sont beaucoup plus profondes que les analyses avancées par les chroniqueurs et commentateurs des matchs.
La qualité de notre championnat et le piteux état des infrastructures sportifs est source de frustration. Avec des stades hors d’âge et d’autres fermés pour plusieurs années, on ne s’étonne plus de voir s’enchaîner les échecs qui sont parfois nécessaires pour réussir.
Il ne faut pas compromettre l’avenir des générations futures parce qu’il faut être, comme dans n’importe quel autre secteur, en capacité de déployer une vision, de fixer un horizon et de tracer une perspective. Bref, la CAN de la Côte d’Ivoire devrait nous servir de leçon.
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