La parade militaire de ce 9 mai sera très colorée. Certes elle n’aura pas le lustre d’antan, vu les difficultés de l’armée russe pour venir à bout de l’adversaire ukrainien, mais la démonstration de force signée Vladimir Poutine sera bien au rendez-vous. A défaut d’agrémenter la cérémonie par une victoire nette en Ukraine le maître du Kremlin fera défiler ses avions de combat, ses chars, missiles et autres pièces d’artillerie pour démontrer au monde entier que Moscou a encore de la ressource. Mais c’est surtout ce qui va se passer après la commémoration de la reddition de l’Allemagne nazie qui interroge…
“C’est pour faire peur, pour communiquer et dire que la Russie est une grande puissance avec de grandes capacités“, déclare un consultant défense sur BFMTV. Tout le monde guettera surtout lundi prochain le Iliouchine Il-80, affublé du surnom “avion du Jugement dernier” ou de “l’apocalypse“. C’est, dit-on, un quadriréacteur équipé d’un centre de commandement qui permet d’avoir la main en cas de conflit nucléaire.
“C’est un avion qui permet au commandant en chef des armées russes, donc Vladimir Poutine, de continuer à commander ses troupes même sous le feu nucléaire et d’être à l’abri des coups. C’est l’avion capable de nous faire disparaître de la surface de la Terre“, confie le général Nicolas Richoux, ex-commandant de la 7e brigade de blindés.
Le président russe ne s’arrête pas là, selon les renseignements ukrainiens le maître du Kremlin fignole actuellement un défilé militaire à Marioupol, au sud de l’Ukraine, une ville que l’armée russe a complètement défigurée à coups de bombardements aveugles. D’après un haut cadre de l’armée française, Poutine entend “imposer la russification de Marioupol et montrer à la population la présence de l’armée russe (…). A partir de 1940, quand la France est occupée, les Allemands font des défilés dans les villes. On est dans cette même logique de démonstration de force“, ajoute le général français.
Mais il se dit aussi que Moscou pourrait choisir ce 9 mai pour déclarer officiellement la guerre à l’Ukraine, ce qui nous ferait passer de la dite “opération spéciale” pour “dénazifier” à une dangereuse escalade – une de plus – laquelle ouvre sur des événements que personne n’est capable de prédire, pas même l’artisan de toute cette affaire, Poutine.
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