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Ukraine : Macron insiste pour affronter Poutine, sur le champ de guerre….

Ukraine : Macron insiste pour affronter Poutine, sur le champ de guerre….

Comme il l’avait fait le 26 février dernier le président français Emmanuel Macron a remis son costume de Chef de guerre, contre la Russie. Lors d’une visite d’État en République tchèque ce mardi 5 mars Macron a harangué les alliés de l’Ukraine en leur demandant de ne pas se monter «lâches» face à «des puissances devenues inarrêtables». Le président français avait pris tout son temps pour couper les ponts avec son “ami” Vladimir Poutine. Enfin, c’est plutôt ce dernier qui a rompu avec celui qui lui avait déroulé le tapis rouge à Paris en 2017 alors qu’en 2014 la Russie avait annexé la Crimée, en prélude à la grande invasion du 24 février 2022. La France a beaucoup à se faire pardonner et la séance de rattrapage est spectaculaire.

Des troupes occidentales en Ukraine pour bloquer l’avancée inexorable de l’armée russe, c’est la carte qu’avait dégainée Macron, tout en admettant qu’il n’y pas «consensus» au sein des alliés de Kiev. Et il avait bien raison puisque presqu’immédiatement l’Allemagne, les USA et tous les autres, y compris l’OTAN, s’étaient désolidarisés de Paris pour aller croiser le fer avec Poutine. Tant pis, Macron remet ça…

«Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâches», a-t-il clamé devant les membres de la communauté française installée à Prague. «On ne veut jamais voir les drames qui viennent», a-t-il ajouté, une manière de montrer au monde qu’en dépit du tollé il ne retire rien de sa proposition de mobiliser des troupes occidentales sur le sol ukrainien.

«Il nous faudra être à la hauteur de l’Histoire et du courage qu’elle implique», a martelé Macron. Il a “récidivé” un peu plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque durant laquelle il a “assumé” son appel à un «sursaut stratégique», en alertant sur «l’esprit de défaite (…) qui rôde»…

«Est-ce notre guerre ou n’est-ce pas notre guerre ? Pouvons-nous nous détourner, considérer que les choses peuvent continuer à se jouer ? Je ne crois pas et donc c’est un sursaut stratégique auquel j’ai appelé et que j’assume pleinement», a souligné Macron, en indiquant que «la clarté» de ses mots était «ce dont l’Europe avait besoin (…). Nous ne voulons pas d’escalade, n’avons jamais été dans la belligérance», a-t-il rappelé.

Le président russe avait répondu au discours guerrier du 26 février dernier en mettant en garde contre une «menace réelle» de conflit nucléaire si l’Occident va plus loin dans soutien à l’Ukraine. Macron avait répliqué ceci dans le journal tchèque Pravo : «Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe et nous refusons d’entrer dans une logique d’escalade», tout en insistant sur le «débat» sur «tout ce qu’il est possible de faire pour soutenir l’Ukraine».

Bon, le président français sait que ses alliés ne le suivront pas dans sa croisade contre Poutine sur le champ de guerre, d’ailleurs au fond Macron n’en veut pas et n’en a pas les moyens. Les Européens, émoussés par le confort douillet de leur développement, ont oublié les tourments des deux guerres mondiales ; ceux qui les ont vécues dans leur chair ont presque tous disparu. Donc pas question de se coltiner un autre conflit mondial…

Ce que la France veut réellement c’est créer un électrochoc pour réveiller les Européens de leur torpeur face à l’ogre russe. Ce que Macron veut c’est que les Européens se disent “Ok, il n’est pas question d’y aller, dans ce cas faisons le minium syndical en armant massivement et rapidement Kiev pour nous éviter une guerre sur notre sol dont personne ne veut”. Pour le moment le président français prêche dans le désert. Ils seront obligés de l’entendre quand Poutine s’approchera des frontières de l’Union européenne.

 

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