Vendredi 10 novembre le député de la France insoumise (LFI) David Guiraud a fait à Tunis ce qu’il fait depuis belle lurette : Défendre la cause palestinienne et critiquer vertement Israël pour les crimes massifs et indiscriminés qu’il commet à Gaza au nom de son droit à riposter à l’attaque du 7 octobre dernier. Mais cette fois il est allé beaucoup plus loin..
«On a des responsables politiques en France, qui ont complètement avalé, gobé, tous les éléments de langage de la propagande d’un État colonial en train de réaliser un nettoyage ethnique», a avancé le député, avant d’ajouter : «C’est à ce moment-là que moi je me suis retrouvé à dire mais attendez mais les boucliers humains, c’est Israël qui l’a utilisé. On sait ça, c’est prouvé. Le bébé dans le four ! […] Le bébé dans le four, ça a été fait en effet par Israël. La maman éventrée, ça a été fait, c’est vrai, par Israël en quarante, je crois que c’est Sabra et Chatila».
Pour avoir dit ça il est accusé de relativiser les horreurs commises par le Hamas. Pour avoir dit qu’Israël avait lui aussi perpétré des atrocités du même niveau il est copieusement attaqué par la classe politique française. Dans une société en ébullition autour de ces questions et où les actes antisémites explosent jusqu’à terroriser l’exécutif les propos de l’élu de la 8e circonscription du Nord ne passent pas.
Depuis que la vidéo de l’intervention en Tunisie a été diffusée sur les réseaux sociaux, samedi dernier, Guiraud est assailli par les critiques, exactement comme le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, avait été sévèrement taclé après son refus ostensible de qualifier le Hamas de groupe terroriste. Et ce n’est pas une plainte pour apologie du terrorisme qui plane sur la tête du député, comme sa collègue Danièle Obono, traînée en justice par le ministre de l’Intérieur, mais bien plusieurs plaintes…
En effet des élus de droite et de la majorité ont fait savoir qu’ils allaient saisir la justice après la petite conférence de David Guiraud à Tunis. Hier dimanche 12 novembre le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a tenté de le tirer de ce mauvais pas. Il a dénoncé le «procès inacceptable» fait à son collègue par les élus de l’Assemblée nationale. Il a tout de même concédé que Guiraud «a fait une erreur factuelle» en accusant à tort l’armée israélienne d’avoir orchestré les massacres de Sabra et Chatila en 1982 au Liban.
Pour rappel les carnages de Sabra et Chatila furent perpétrés par des phalanges chrétiennes libanaises sur fond d’une action militaire de Tsahal au Liban. Israël certes n’a pas une responsabilité directe dans ces événements sanglants mais il est établi qu’il n’a rien fait pour empêcher des centaines de morts, essentiellement des Palestiniens…
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